Le Syndicat des Locataires approuve "sans réserve" la limitation de l’indexation des loyers à 2 % en 2022. Cette proposition, déposée jeudi dernier sur la table du conseil des ministres bruxellois, est défendue par la secrétaire d'Etat au Logement de la Région Bruxelles-Capitale, Nawal Ben Hamou (PS).
La RTBF vous le révélait: la secrétaire d'Etat veut que l’indexation des loyers sur le marché privé ne dépasse pas les 2% en 2022 et les années suivantes. Objectif : épargner les ménages frappés par la crise sanitaire, l’augmentation des prix du gaz (jusqu’à 1500 euros par an) et d’électricité (jusqu’à 400 euros) et faire en sorte que la hausse de l’indice-santé qui doit en théorie entraîner une indexation des loyers de plus de 5% ne se répercute pas sur le budget des ménages.
Le Syndicat des Locataires se félicite, dit-il dans un communiqué, "de cette proposition qui est à la fois nécessaire et proportionnée dans le contexte actuel de crise sociale et sanitaire que traverse une grande majorité de Bruxellois".
Tous les partis doivent soutenir cette mesure
Pour son président, José Garcia, "tous les partis, tant de la majorité que de l’opposition" doivent "soutenir clairement cette mesure et démontrer leur soutien aux locataires bruxellois, notamment aux ménages les plus modestes durement impactés par la pandémie de covid et par les hausses des coûts de l’énergie."
Pourtant, tant l'opposition (cdH et PTB) que dans la majorité, cette idée n'a fait suscité l'enthousiasme. DéFi, partenaire du PS dans la majorité, parle d'une proposition "apparemment généreuse" alors que le PS n’envisage même pas, dit-il, "le plafonnement des taxes et impôts sur l’immobilier" . Bref, le projet va également impacter les bailleurs. Ce que les amarantes ne veulent pas.
Le Syndicat les Locataires analyse les choses autrement: "Ce projet n'aura aucun impact négatif sur 93% des propriétaires de notre région qui ne possèdent qu'un seul bien et qui occupent celui-ci".