Selon une consultation en ligne menée en 2019 par l'association de Mme Jacquet auprès de 950 familles, 80% des enfants souffrant de TDAH rencontrent d'importantes difficultés à l'école : harcèlement, décrochage ou phobies scolaires, anxiété voire dépression.
Ces élèves sont "incompris, parfois punis à cause de leur comportement et ils se replient sur eux-mêmes", détaille la militante associative.
Pour Juliette Speranza, une ancienne enseignante qui rédige actuellement une thèse sur la "neurodiversité" face aux "normes scolaires", "il faut construire une école plus tolérante à la diversité" et aux rythmes de chacun. Lorsque le professeur est sensibilisé à ces troubles, "ça change tout". Cependant il reste toujours contraint par une "structure scolaire trop rigide", déplore-t-elle.
Souvent, l'enfant devra grandir avec ses difficultés et attendre l'âge adulte pour qu'un professionnel mette enfin des mots sur ses maux.
Comme Adrien Devyver, qui a raconté son histoire dans un livre intitulé "On m'appelle la tornade". Le diagnostic, posé alors qu'il avait passé la trentaine, lui a permis de "commencer une deuxième vie, de mieux (s)'assumer", résume le quadragénaire, qui confie "être incapable de participer à une réunion" et regrette de "parler trop vite, donc de dire des choses qu'(il) ne devrai(t) pas dire".