Les utilisateurs du TEC en Brabant wallon ont été nombreux à être surpris ce matin : aucun bus ne roule dans toute la province, à l’exception du transport scolaire assuré par des sous-traitants et de rares bus conduits par des chauffeurs TEC. Les trois dépôts (Jodoigne, Chastre et Baulers) sont au point mort. En cause : une grève des chauffeurs et des mécaniciens, particulièrement remontés contre leur direction.
Ce mouvement spontané était “la seule manière d’être entendus et respectés” explique Barbara Leduc, secrétaire permanente CGSLB. “Cela fait près de deux ans que certains problèmes perdurent”. Est notamment pointé du doigt le mauvais état des véhicules : des pièces manquantes non remplacées, des freins qui ne fonctionnent plus bien, le chauffage en panne sur certains bus… “Les chauffeurs me disent : ‘mettre en danger notre vie c’est une chose, mettre en danger celle des voyageurs, c’en est une autre'”, relate Barbara Leduc. Le manque d’effectifs serait aussi criant, et certains employés en maladie auraient été menacés de licenciement s’ils ne revenaient pas assez vite au travail.
Grève sans précédent
La grève est historique : c’est la première fois qu’un tel mouvement a lieu au sein du TEC dans la province du Brabant wallon, qualifiée d'"exemplaire". D’autant que l’accès aux dépôts n’est pas empêché, et que les chauffeurs sont libres de prendre le volant s’ils le désirent. Pour l’instant, aucune date de fin de grève n’est communiquée. “Nous attendons que la direction vienne se rendre compte de l’ampleur des problèmes au sein des dépôts”, ajoute Barbara Leduc.