La fibre de bambou naturelle est cassante et rêche. Pour la rendre douce au toucher et agréable à porter, l’industrie du textile la transforme en viscose.
Une transformation chimique pouvant être polluante. Elle est modifiée et obtenue par des méthodes de vapeur ou d’ébullition. Sa production nécessite l'utilisation d'acides et d'intrants chimiques néfastes pour l’environnement et pour les travailleurs, comme nous l'explique Emilie César, spécialiste des textiles écologiques à l'Atelier 53. La plante est d’abord dissoute dans un bain de soude caustique, puis de disulfure de carbone. Enfin, elle est plongée dans l’acide sulfurique pour former des fils continus.
Le disulfure de carbone est un perturbateur endocrinien, non recyclable, et toxique pour le travailleur.
La fibre textile de bambou n'est donc plus naturelle mais bien artificielle.
"Le disulfure de carbone est un perturbateur endocrinien, non recyclable, et toxique pour le travailleur. "
Les vêtements en fibre de bambou promettent hygiène et confort. Souple, solide et léger, le textile de bambou présente en effet de nombreuses qualités. Respirant et anti-transpirant, il absorbe 3 fois plus que le coton. Il est aussi naturellement antibactérien. Cette viscose est donc principalement utilisée pour les vêtements de sport ou les sous-vêtements.
Des arguments de vente qui plaisent et attirent le consommateur. Emilie César attire l'attention sur les composants de ces textiles en bambou : "On ne retrouve plus de bambou dans le textile fini, le consommateur est donc trompé avec ces logos et dessins "fibres de bambou" qu'on retrouve sur les emballages".