Pénétrer dans les ateliers de la Monnaie, situés juste derrière le théâtre, c’est découvrir un monde d’artisans. Menuisiers, ferrailleurs, soudeurs, peintres et sculpteurs façonnent les matériaux, futurs décors qui habiteront la scène.
Etienne Andreys est le chef des ateliers Décors : "On travaille dans la récupération et l’esprit du recyclage. Avant, les matériaux partaient à la poubelle ou à la refonte, dans le cas de l’acier".
En ce moment, l’équipe travaille les barres métalliques d’un ancien décor. "Les barres sont redécoupées et assemblées pour le futur décor d'Il Triticco", précise le responsable des ateliers. Cet opéra de Puccini est programmé pour mars prochain. "Non seulement on récupère les matériaux, mais aussi la valeur du travail qui a été effectué", complète Etienne Andreys.
A l’étage supérieur, on découvre un monde d’étoffes et de couleurs. C’est ici que l’équipe des couturières crée les innombrables costumes des personnages de l’opéra. A sa tête : Régine Becker, dotée d’une expérience solide et qui s’intéresse depuis longtemps à la gestion écologique des tissus.
"Il y a au moins 20 ans que nous avons banni les teintures chimiques", raconte Régine Becker. Mais elle reconnaît aussi que se passer du coton est impossible, alors que cette plante est gourmande en eau. "Nous exigeons des tissus avec un label et c’est moins compliqué aujourd’hui qu’il y a quelques années."
Même la lessive est pratiquée avec des produits écologiques, les poudres classiques ayant été bannies depuis longtemps. "La blanchisserie a même fait l’acquisition d’une machine à ozone qui désodorise et élimine les odeurs", explique Régine Becker.