Si rien n'est encore confirmé pour l'instant, Igor Yeltsov, directeur adjoint de l'Institut Trofimuk de géologie et géophysique du pétrole et du gaz, organisme basé à Novossibirsk et rattaché à la Branche sibérienne de l'Académie des sciences, n'hésite-pas à faire le lien. Pour lui, cette explication par le méthane est tout à fait "plausible".
"Cela arrive comme une avalanche, comme une réaction nucléaire, produisant d'immenses quantités de gaz. Cela réchauffe l'océan, et les bateaux coulent dans des eaux dans lesquelles infusent de très grandes quantités de gaz", explique-t-il au Siberian Times dont Europe1 reprend les infos. "Cela conduit l'air à devenir sursaturé en méthane, créant une atmosphère extrêmement turbulente, qui amène les avions à s'écraser".
Une hypothèse déjà avancée en 2009 par des chercheurs russes de la région de Tioumen. Ces derniers faisaient déjà remarquer à l'époque que d'énormes quantités d'hydrates de gaz étaient concentrées dans le fond de l'Atlantique, dans la région des Bahamas, de la Floride et des îles Bermudes. "Lorsqu'il s'y produit des mouvements de terrain, il se forme des fractures tectoniques et des hydrates de gaz commencent à se décomposer. Il se dégage alors du gaz. Si un navire tombe dans ce milieu, en raison de la brusque baisse de la densité de l'eau, il est attiré vers le fond. Le même effet destructeur s'observe lorsqu'un avion est pris dans un nuage de méthane, formé par le dégagement de ce gaz dans l'atmosphère ; en conséquence, l'avion s'écrase", expliquaient-ils.
Autrement dit, cette hypothèse pourrait bien balayer définitivement toutes les légendes développées jusqu'ici autour du triangle des Bermudes.
C. Biourge