Les cas se multiplient chez nous, il semble plus contagieux, et est moins reconnu par les vaccins : après que le variant britannique ait retardé notre déconfinement à cause de sa contagiosité accrue, le variant indien va-t-il pourrir notre été ?
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On peut espérer que non, selon le microbiologiste Emmanuel André, à une condition : d’étendre rapidement notre couverture vaccinale. Car même s’il y aura des failles dans le filet à cause des mutations, l’importance de la barrière de vaccinés, et donc d’anticorps pourra faire suffisamment écran.
Un variant qui s’étend indéniablement
A la pointe du séquençage, la Grande-Bretagne voit le fameux variant B.1.617.2, dit variant "indien", mais aussi double mutant, s’installer progressivement sur son territoire. C’est la souche qui se propage le plus rapidement. Selon le biologiste de la KULeuven Tom Wenseleers, sa croissance est 10% plus rapide que le variant B.1.1.7, dit "britannique".
Les épidémiologistes qui observent la situation en Grande-Bretagne ne doutent pas que cette expansion va se produire prochainement chez nous aussi. "Il faut être lucide, exprime Emmanuel André, une fois que le variant commence à s’implanter via des contaminations secondaires, il va devenir dominant. On a le même potentiel que ce qui est arrivé en janvier : on s’attend à ce qu’il y ait un remplacement d’un variant par le nouveau plus contagieux.."
Charlotte Martin le souligne d’ailleurs, "c’est le destin d’un virus de devenir plus contagieux, en mutant, pour circuler plus mais il n’en devient pas nécessairement plus virulent".