L’entrée de l’Union Saint-Gilloise en Champions Play-Offs : les 5 raisons d’un possible titre jaune et bleu

Branchez-les sur la thématique des Play-Offs 2021-22, ils en ont la bave aux lèvres : après leur déconfiture face à Bruges l’an passé, les Unionistes sont portés par l’esprit de revanche. Et surtout… ils ne se cachent plus : " Le favori ? C’est nous ! ", répond le coach Karel Geraerts quand on lui demande la température avant la grande plongée, dès ce mercredi contre l’Antwerp.

" On ne se cache pas, on affirme notre ambition et on est confiant dans le fait qu’on va conclure en notre faveur cette lutte pour le titre " complète le Limbourgeois. Le discours est très différent de celui de Felice Mazzù, l’an passé à pareille époque.

Néophytes l’an passé des plus grandes batailles, les Unionistes ont accumulé cette saison une expérience européenne inégalable (12 matches !). Des scores à retourner, des avions refusant de redécoller depuis Berlin, rien ni personne ne les ont ébranlés : l’équipe respire le calme, l’insouciance et la maturité, composée de jeunes aux dents longues et d’anciens recalés ailleurs, rescapés des soubresauts de la galère. " On y va à fond, pour ne pas avoir de regrets… et tout ce qui vient est du bonus " nous dit en off l’un des joueurs. Appelez cela la résilience des warriors.

Et comme le confirme en aparté Karel Geraerts, l’ex-T2 devenu coach prisé… mais toujours aussi débonnaire : " Qu’on batte ou non l’Antwerp mercredi, le lendemain on sera jeudi et la vie continuera… " Bonne manière de gérer la pression et ses émotions.

51 matches en phase classique, Coupe de Belgique et Coupe d’Europe : le programme presté à ce jour par les Unionistes surpasse (largement) celui de la concurrence. L’Antwerp a joué 5 matches de moins, le Club de Bruges 6 de moins et Genk… 14 de moins !

De ce marathon, souvent presté avec les mêmes joueurs (car Geraerts n’est pas un grand adepte de la tournante), l’USG semble paradoxalement avoir tiré... davantage de vitamines mentales que de fatigue physique ! C’est connu, un joueur préfère jouer que s’entraîner... et les Jaune et Bleu semblent avoir puisé pas mal de confiance dans ce calendrier a priori infernal. Le rythme d’un match chaque trois jours semble être devenu leur norme et sera un atout dans ces Play-Offs.

Rappelons le précédent de l’Anderlecht 2000-01 du trio Anthuenis-Koller-Radzinski : premier club belge à atteindre le 2e tour de la Ligue des Champions, le Sporting de l’époque avait profité de la répétition des matches… pour battre le record de points en championnat !

Comparé à la génération drivée par Felice Mazzù, l’Union de Karel Geraerts s’appuie sur un jeu plus offensif et, surtout, un noyau plus étoffé. Aux avant-postes, le T1 actuel dispose d’un banc bien plus fourni... malgré le départ à Noël de Dante Vanzeir.

Là où, l’an passé, l’Union ne pouvait compter que sur deux gâchettes (Denis Undav et Dante Vanzeir 38 buts ensemble en phase classique… mais seulement 1 goal chacun en Play-Offs !), l’USG peut aujourd’hui, pour alimenter le marquoir, s'appuyer sur une kyrielle : Victor Boniface (15 buts cumulés), Simon Adingra (14) Teddy Teuma (13), Gustav Nilsson (10) et Yobe Vertessen (4). Sans citer la nouvelle pépite finlandaise Casper Terho, qui vient de frapper 3 fois en 3 mi-temps ! Gare : le danger peut surgir de partout !

C’est l’évidence même, les Champions Play-Offs sont une vitrine incomparable pour le mercato qui s’ouvre dès le 1er juin (pour rappel, la dernière journée des PO est programmée… le 4 juin !). Des joueurs comme Victor Boniface, Teddy Teuma, Simon Adingra (propriété de Brighton), Lazare Amani, Loïc Lapoussin, Bart Nieuwkoop, Siebe Van Der Heyden et même le jeune Casper Terho sont déjà l’objet de bien des convoitises et auront à cœur de rappeler leur capacité à briller dans des matches à gros enjeu.

Mais pour éviter de laisser les folles rumeurs déstabiliser le plus fragiles, Karel Geraerts a pris soin de demander à sa Direction de régler depuis longtemps la question de primes diverses… et à ses joueurs de d’abord prester sur le terrain avant de négocier leur avenir, une fois le tour final échu. Un titre en poche demeure la meilleure garantie de tremplin grassement monnayé…