Vendredi soir, quand France Football a, comme de coutume, dévoilé sa liste des 30 sélectionnés pour le prochain Ballon d’Or, tous les regards ont convergé vers un seul nom. Ou plutôt une absence de nom. Leo Messi, septuple vainqueur du trophée, tenant du titre et figure de proue du football mondial, ne figurait en effet pas dans la liste. Une première depuis 2005.
Et si certains fervents afficionados de la Pulga sont déjà montés au créneau pour brailler leur désarroi et décrier un “acharnement”, force est de constater qu’en termes de statistiques, Messi a réalisé une saison assez quelconque.
Ses 6 buts en Ligue 1 avec le PSG, c’est son pire total en championnat depuis la saison 2005-2006. Souvent blessé, parfois en méforme, il n’avait plus joué aussi peu de matches dans une saison (26 rencontres de championnat) depuis 2008, année où il s’était cassé un os du pied et avait raté 18 matches. Côté palmarès, la saison bien morne et le simple titre acquis par le PSG en Ligue 1, paraissent bien pâles comparés à ses exploits antérieurs et collectifs avec le Barça.
Auteur, dans ses performances mais aussi sans doute dans son attitude, souvent nonchalante et presque désintéressée par moments, de sa “pire” saison en carrière, Messi est donc à sa place. Alors, entendons-nous bien, la volonté ici n’est pas de tirer à boulets rouges sur l’Argentin, beaucoup rêveraient d’enquiller 6 buts et 15 passes en une saison de championnat, mais par rapport à ses standings personnels, qu’il a adoré placer tellement haut au fil des années, c’est trop peu.
Certains affirmeront que des Darwin Nunez, des Sebastian Haller, des Rafael Leao ou des Luis Diaz n’ont rien à faire dans cette liste si Messi n’y figure pas, mais au vu de leur saison, ce n’est pas forcément immérité. France Football avait annoncé vouloir faire souffler un vent de fraîcheur sur un trophée souvent décrié, c’est fait. Et de quelle manière.