Les 3 sorties rock pour démarrer la semaine sur Jam. !

Black Midi dévoile Cruising, un nouveau morceau inédit, issu des sessions d’enregistrement de Cavalcade, leur deuxième album paru le 26 mai dernier. Si le morceau était à l’origine exclusif à l’édition japonaise de ce deuxième disque, le groupe anglais a décidé d’en faire profiter ses fans outre pays du soleil levant. Avec Cruising, Black Midi reprend tranquillement la croisière où elle s’était arrêtée, entre un jazz avant-gardiste et un noise progressif. Ce nouveau périple bizarre et aventureux nous entraine sur des flots paisibles, rythmés par un groove lancinant avant d'être emportés par des vagues chaotiques et déstructurées. De quoi faire patienter les fans avant la tournée qui passera par chez nous le 30 novembre au Botanique. On vous invite d’ailleurs à redécouvrir notre entretien avec le groupe anglais à l’occasion de la sortie de leur deuxième opus en mai dernier.

Si notre embarcation de fortune a survécu au naufrage avec la croisière de Black Midi, l’énergie live du groupe de noise américain Metz risque bien de nous engloutir. La preuve avec A Boat To Drown In, tiré de leur nouvel album Live At The Opera House. Cet album live a été enregistré à Toronto en octobre 2020 et diffusé en livestream sur le web pour célébrer la sortie du quatrième album studio du groupe canadien, Atlas Vending. 53 minutes de guitares énervées qui nous donnent une furieuse envie de retrouver la sueur et l’ambiance surchauffée des salles de concerts. Metz passera par chez nous le 12 avril au Trix à Anvers.

Dernière nouveauté et coup de coeur de Jam. : Bloodslide, un supergroupe qui ravira les fans de la scène post-punk US. Derrière ce nouveau projet se cachent Mike Wallace, batteur des Preoccupations (qui tourneront d’ailleurs prochainement avec Metz), Greg Ahee, le guitariste de Protomartyr et AJ Lambert qui n’est autre que la fille de Nancy Sinatra et la petite fille de Frank. Épaulé par le producteur Sonny DiPerri (à qui l’on doit notamment le dernier très bon album de DIIV), le trio détonnant dévoile un très bon premier EP éponyme. Sur ces 4 titres, on navigue entre le shoegaze, post-punk et le post-rock. On est confronté à l’ambivalence d’une voix sinistre et pourtant rassurante, à des synthés oppressants et des nappes de guitares aérées, le tout se combinant à l’image dans un univers numérique apocalyptique. Tout bon! 

En bonus, et parce qu’on ne résiste pas à l’envie de vous glisser un groupe bien de chez nous, on retrouve les Gantois d’Amenra dans un registre où on ne les attendait pas forcément. Ils reprennent le génial Nick Drake, dont on vous souhaite de (re)découvrir la discographie, avec une sobriété étonnante.