Huitième album de R.E.M, Automatic For The People est aussi l’un des plus célèbres du groupe et contient les classiques "Everybody Hurts", "Drive" ou encore "Nightswimming". Retour sur sa réalisation.
Automatic For The People est le troisième album du groupe à sortir sur une major (Warner, auparavant le groupe était distribué par le petit label IRS).
Il sort en octobre 1992 soit un peu plus d’un an après Out of Time (sur lequel on retrouvait notamment le tube “Losing My Religion”).
En 1992, R.E.M. partage la scène du rock alternatif avec des groupes comme Pearl Jam ou encore Nirvana, Michael Stipe est d’ailleurs un grand ami de Kurt Cobain.
Ambiance sombre et politique…
Plutôt acoustique, Automatic for the People propose une ambiance très sombre. Il évoque notre mortalité, la mort, et la mémoire de ceux qui ne sont plus…
Ce côté sombre de l’album est accentué par l’état psychologique du guitariste Peter Buck. Ce dernier traverse une période difficile, il est complètement perdu et déconnecté de la réalité suite à l’échec de son premier mariage.
Mais il n’y a pas que ce côté sombre présent sur l’album, il y a aussi une dimension politique. R.E.M. ne l’a jamais caché, c’est un groupe qui s’est toujours opposé aux républicains et a toujours été proche des démocrates aux Etats-Unis.
Quelques années plus tôt, en 1988, Michael Stipe avait même fait publier des petites annonces dans certains journaux destinés aux étudiants américains. On y retrouvait cette phrase : "Dont Get Bushwhacked. Get out and vote. Vote Dukakis". Une invitation donc à voter pour le candidat démocrate Michael Dukakis qui cependant perdra. Ce sera Bush senior qui prendra alors le pouvoir…
Dans l’introduction du titre "Drive", R.E.M. évoque à nouveau le fait d'être "bushwhacked" ("balancé" par Bush)…
Dans les paroles, Stipe rend également hommage au chanteur et musicien britannique David Essex et principalement à son titre "Rock On". Il reprend ici son "Hey Kids, Rock And Roll"… qu’il adapte à l’aspect beaucoup plus sombre de son titre.