Les Affaires étrangères recensent encore 442 Belges et ayant-droits de la Belgique qui se trouvent en Afghanistan, a indiqué mardi la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, en commission de la Chambre. Deux tiers d'entre eux se sont manifestés après l'opération d'évacuation menée au mois d'août.
Parmi ces personnes, 238 sont Belges ou membres de la famille nucléaire d'un Belge, 45 ont travaillé pour la Belgique, 63 entrent en ligne de compte parce qu'elles ont, par exemple, oeuvré pour la défense des droits humains dans ce pays, et 96 ont une autorisation de séjour en Belgique.
Il ne s'agit pas de chiffres définitifs, a assuré la ministre car une série de gens sont injoignables, certains ont peut-être quitté l'Afghanistan et rejoint la Belgique sans en avertir les autorités, d'autres ne veulent pas rentrer en laissant derrière eux une partie de la famille et essaient de régler la situation administrative de celle-ci, et d'autres encore tentent d'obtenir un visa.
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L'on compte par ailleurs 126 personnes se trouvant au Pakistan voisin et qui finalisent leur situation administrative avant de pouvoir rentrer en Belgique.
Comme d'autres ressortissants étrangers, 45 Belges et membres de leur famille nucléaire ont pu rentrer via l'un des vols affrétés par le Qatar en septembre et un en août.
La Belgique n'a pas transmis de liste de personnes susceptibles d'être rapatriées aux talibans et ne compte pas le faire. "Ce n'est pas comme ça que l'on fonctionne", a souligné Sophie Wilmès.