Les agences de paris déposeront mardi, devant le tribunal de première instance de Namur, une action en référé contre l’Etat belge visant à faire constater ce qu’elles qualifient d'"illégalités", ont-elles indiqué lundi dans un communiqué. Le secteur dénonce les nouvelles obligations en matière d’identification des joueurs, ce qui pèserait lourdement sur son chiffre d’affaires.
Depuis le 1er octobre 2022, toute personne désirant parier dans une agence doit présenter une pièce d’identité (pour empêcher l’accès aux paris aux interdits de jeu), être prise en photo et signer un registre à chaque passage, déplore l’Union professionnelle des agences de paris. L’ensemble des données fournies est conservé pour 10 ans, ajoute-t-on.
Le système "décourage de nombreux parieurs" qui vont dès lors "jouer en libraire (où aucun contrôle EPIS n’est appliqué) ou en ligne, souvent sur des sites illégaux", affirme la fédération sectorielle. Celle-ci avance une perte de chiffre d’affaires "de quelque 25% dans le chef des indépendants qui gèrent les agences", sur base de "premiers retours".