Belgique

Les animaux n’ont pas été épargnés par les intempéries, plusieurs mouvements de solidarité mis en place pour les secourir

(image d'illustration, ici, en Alelmagne également en zone sinistrée)

© Copyright 2021, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten

Les inondations historiques qui ont frappé la Belgique ont laissé des paysages de désolation en plusieurs endroits. A l’heure des premiers bilans

Au lendemain de ce chaos, les actes de solidarité se sont manifestés de toutes parts. Pour beaucoup de sinistrés, la difficulté a, en plus de tout, été de trouver des solutions pour les animaux.

Et là encore, plusieurs personnes ont fait preuve de solidarité. Du virtuel à la réalité, les initiatives lancées hier sur les réseaux sociaux se sont concrétisées.

Premiers à agir : les associations

Les associations d’aide aux animaux étaient sur tous les fronts dès jeudi. Des sauvetages d’urgence ont au lieu dans plusieurs zones sinistrées. Dès la montée des eaux, des refuges ont mis à disposition des places d’accueil temporaire pour les animaux des sinistrés. Toutefois, l’offre de places était limitée, et la demande était énorme… Déjà fort remplis voire complets pour certains, la limite de places disponibles en refuge a vite été atteinte.

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Solidarité 2.0

Face au débordement des refuges, des particuliers se sont rapidement proposés en renfort. Du transport à l’accueil d’animaux, les Belges se sont mobilisés pour aider ces animaux en détresse partout en Wallonie. Ils sont professionnels, assistants vétérinaires, chenils ou simple amis des animaux.

Ces annonces d’aides sont publiées sur les réseaux sociaux. Des groupes d’entraides ont été créés. Ceux qui ne peuvent pas accueillir d’animaux rassemblent de la nourriture, des couvertures et même des fonds. Ces dons sont à destination des associations, ou des particuliers démunis de matériel pour leurs compagnons. Et des recherches ont été lancées pour les animaux disparus.

Les associations centralisent les offres sur leurs pages, et mettent en lien volontaires et sinistrés. Une solidarité telle que les associations n’ont parfois pas eu le temps d’arriver sur le terrain, l’animal était déjà secouru. La présidente du refuge "Le Rêve d’Aby", Sophie Locatelli, témoigne : "Les gens nous contactaient, à peine on se mettait en route, qu’ils nous recontactaient pour nous dire qu’ils avaient trouvé une solution avec les voisins. Des ânes pris au piège à Hamoir, ou un poney à Grez-doiceau ont été mis en sécurité par des volontaires. Nous sommes là pour aider les animaux en danger, quelle que soit la situation. Pourtant, nous avons déjà énormément de choses à gérer entre les animaux abandonnés, maltraités, ou errants. La solidarité entre les personnes évite de surcharger encore nos services".

La région était toutefois moins ébranlée selon l’association, "Liège étant largement plus touché, la SPA de Liège ou Animal sans Toit ont eu énormément d’appels et d’interventions d’urgence. Dans la province du Brabant Wallon ou de Namur, les gens ont pu prendre les devants". Grâce au décalage des zones pluies, des actions préventives ont pu être menées pour éloigner les animaux des cours d’eaux dans ces provinces.

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Sortir les animaux de fermes de l’eau

De nombreuses implantations et terrains ont été inondés. Des solutions de replis ont dû être trouvées pour mettre au sec les animaux sauvés par les associations. Les internautes ont proposé des prairies, des abris de fortune ou même des jardins clôturés. La faculté vétérinaire de l’Université de Liège a également limité ses interventions aux urgences, offrant un abri au bétail liégeois. Chevaux, vaches ou autres animaux de basse-cour ont pu être relogés. Une solution provisoire, notamment pour ces moutons secourus par Les Poilus du Blé et accueilli par une écurie proche des lieux.

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Reloger des animaux d’élevage est normalement impossible en Belgique. "Chaque animal a un lieu de détention propre. Les démarches administratives sont longues pour les déplacer". Il s’agit de normes sanitaires. C’est ce qu’explique Aline Lecollier, vétérinaire responsable des dossiers sanitaires à la Fédération Wallonne de L’Agriculture : "La Fédération a directement contacté l’AFSCA et le cabinet du ministre de l’agriculture David Clarinval, pour éviter des pénalités vu l’urgence. Leur réaction a été rapide, et nous avons obtenu l’autorisation pour les éleveurs professionnels de mettre les animaux dans les étables vides d’exploitations de même statut".

Outre les problèmes de logements, les eaux ont causé des dégâts dans les étables. Ironie du sort, la montée des eaux prive des installations d’accès à l’eau potable, mais aussi d’électricité. "Un problème majeur pour les exploitations laitières, où les vaches doivent être traites plusieurs fois par jour", selon la vétérinaire. Elle n’a cependant "aucun doute que la solidarité entre agriculteurs jouera comme toujours son rôle". La Fédération Wallonne de L’Agriculture ajoute que "l’essentiel de l’urgence est géré", même s’il faudra attendre la décrue pour que les experts puissent évaluer les pertes. Des pertes financières et humaines sont certaines, même si elles restent dérisoires aux vues des pertes humaines".

 

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Les crues ont détruit des habitations, mais aussi les habitats des animaux sauvages. Certains ont fui vers des zones sèches et sécurisées, alors que d’autres ont exploré des rivières urbaines et autres zones d’habitude inaccessibles. Une biche s’est notamment réfugiée dans la chaleur et les couvertures d’une maison, alors qu’un poisson a été sauvé du déluge, et relâché dans la Vesdre.

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