Les anti-inflammatoires à base d’Ibuprofène sont populaires chez nous. Et comme ils sont en vente libre, on aurait tendance à penser qu’ils sont inoffensifs. Mais les contre-indications et les effets secondaires de ces médicaments ne sont si pas anodins. Plus d’explications avec le Dr Charlotte, médecin référente pour "La Grande Forme."
L’objectif d’un anti-inflammatoire est d’empêcher l’inflammation, diminuer la fièvre et réduire la douleur. Mais ils peuvent provoquer des effets néfastes, surtout s’ils sont pris de manière chronique : irritation du tube digestif, douleurs à l’estomac ou aux intestins…
Quels effets secondaires ?
L’Ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien. Les médicaments à base de cette molécule inhibent le processus d’inflammation et bloquent le système des "prostaglandines". Le problème, c’est que ces prostaglandines servent également à protéger les tissus du tube digestif. Les anti-inflammatoires empêchent donc ces tissus de fonctionner, ce qui peut expliquer une partie des effets secondaires et des douleurs abdominales. Il peut également y avoir des effets néfastes sur la fonction rénale, le fonctionnement des reins.
Le fait de donner de l’Ibuprofène à un enfant malade a tendance à augmenter la durée de l’infection.
Et puis, il y a le risque, un peu moins connu, de l’augmentation de la durée d’une l’infection virale. "Il a été prouvé, dans de nombreuses études, que le fait de donner un Ibuprofène ou un Nurofen à un enfant malade avait tendance à augmenter la durée de l’infection" insiste le Dr Charlotte. Quand vous avez une infection, votre système immunitaire mobilise les cellules de défense et augmente les vaisseaux. Or, les anti-inflammatoires inhibent ce phénomène et diminuent l’immunité naturelle.