La Grande Forme

Les anti-inflammatoires : mieux vaut les éviter !

L’ibuprofène

© Getty Images

Les anti-inflammatoires à base d’Ibuprofène sont populaires chez nous. Et comme ils sont en vente libre, on aurait tendance à penser qu’ils sont inoffensifs. Mais les contre-indications et les effets secondaires de ces médicaments ne sont si pas anodins. Plus d’explications avec le Dr Charlotte, médecin référente pour "La Grande Forme."

L’objectif d’un anti-inflammatoire est d’empêcher l’inflammation, diminuer la fièvre et réduire la douleur. Mais ils peuvent provoquer des effets néfastes, surtout s’ils sont pris de manière chronique : irritation du tube digestif, douleurs à l’estomac ou aux intestins…

Quels effets secondaires ?

L’Ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien. Les médicaments à base de cette molécule inhibent le processus d’inflammation et bloquent le système des "prostaglandines". Le problème, c’est que ces prostaglandines servent également à protéger les tissus du tube digestif. Les anti-inflammatoires empêchent donc ces tissus de fonctionner, ce qui peut expliquer une partie des effets secondaires et des douleurs abdominales. Il peut également y avoir des effets néfastes sur la fonction rénale, le fonctionnement des reins.

Le fait de donner de l’Ibuprofène à un enfant malade a tendance à augmenter la durée de l’infection.

Et puis, il y a le risque, un peu moins connu, de l’augmentation de la durée d’une l’infection virale. "Il a été prouvé, dans de nombreuses études, que le fait de donner un Ibuprofène ou un Nurofen à un enfant malade avait tendance à augmenter la durée de l’infection" insiste le Dr Charlotte. Quand vous avez une infection, votre système immunitaire mobilise les cellules de défense et augmente les vaisseaux. Or, les anti-inflammatoires inhibent ce phénomène et diminuent l’immunité naturelle.

En kinésithérapie, on évite également de plus en plus souvent de prescrire des anti-inflammatoires directement après une blessure. Dans certains cas, ils retardent la cicatrisation. Durant les deux premiers jours d’une infection, mieux vaut ne pas en utiliser pour permettre à l’inflammation de faire son job de réparation.

Pensez également à demander un avis médical si la prise est de plus de trois jours.

Si toutefois la prise de cette molécule est indispensable, il faut limiter sa consommation et la durée de la prise. "Pensez également à demander un avis médical si la prise est de plus de trois jours" ajoute le Dr Charlotte. Plus vous en consommerez longtemps, plus les effets secondaires à longs termes se présenteront. Le mieux est d’y apporter une protection pour l’estomac. Il faut être particulièrement prudent chez les enfants et chez les personnes âgées.

Focus sur les anti-inflammatoires

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Si c’est pour soulager la douleur, il est conseillé d’en consommer maximum 1,2 gramme par jour. Pour une inflammation, on peut augmenter les doses jusqu’à 2,4 gr par jour. L’ibuprofène est un médicament qui présente énormément d’interactions médicamenteuses. Il faut donc être vigilant.
 
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