Pour le deuxième jour consécutif, le coeur de Buenos Aires s'est rempli lundi de manifestants, plusieurs dizaines de milliers, pour divers rassemblements en hommage au soulèvement populaire de la "grande crise" économique de 2001, aux 39 personnes mortes pendant la répression.
En mi-journée, des dizaines de syndicats, mouvements sociaux, partis situés à la gauche du gouvernement péroniste (de centre gauche) ont investi la Plaza de Mayo, aux pieds du palais présidentiel Casa Rosada, le théâtre même des pires affrontements de "l'estallido", l'explosion sociale des 19-20 décembre 2001.
L'histoire se répète
Le rassemblement, qui avait été précédé dimanche soir d'une "veillée" par ces mêmes organisations, tenait à la fois de l'hommage et de la mobilisation sociale, dans un contexte économique actuel qui pour eux sonne comme une possible répétition de l'histoire : un lourd endettement de l'Argentine et l'épée de Damoclès d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) qui rimerait avec austérité.
20 ans après, nous voyons une situation plus ou moins semblable
"2001-2021 : Vive la rébellion populaire contre les 'ajusteurs'". "A bas l'ajustement !" "Dehors le FMI", pouvait-on lire sur de grandes banderoles sur la place, où étaient aussi exposées des photos des manifestations et des affrontements de 2001, de la répression, des victimes.