Les autorités auraient-elles pu mieux anticiper les inondations de juillet ? Ce que disaient les prévisions de l'EFAS

Les autorités auraient-elles pu mieux anticiper les inondations de juillet ? Ce que disaient les prévisions de l'EFAS

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Par Adeline Louvigny avec Ambroise Carton

    Ce vendredi 17 septembre, David Dehenauw, responsable des prévisions à l'IRM et Philippe Dierickx, directeur de la Gestion hydrologique (DGH) au sein du Service publique de Wallonie, ont été auditionnés par la commission d'enquête sur les inondations qui ont touché la Wallonie du 14 au 16 juillet.

    Parmi les questions des députés, plusieurs portent sur ces fameuses notifications EFAS : le Système européen de sensibilisation aux inondations, qui fournit des modèles prévisionnels pour aider à la gestion d'inondations et de crue. Ces notifications renvoyaient vers un système de cartes en ligne, avec toute une série d'indicateurs permettant d'avoir accès aux prévisions.

    Philippe Dierickx l'a confirmé en commission d'inondation : la DGH ne s'est pas connectée à ce système, n'a pas été consulté ces données, par manque de formation de ses ingénieurs pour exploiter ces informations, et car la DGH doit encore tester ce système avant de l'intégrer à ses routines. "L'EFAS est un outil qui n’est pas encore exploité de manière opérationnelle dans notre circuit, notamment parce qu’on n’a pas pu le valider. On n’a pas nécessairement des retours d’expérience toujours positifs. Il est extrêmement compliqué à interpréter."


    ►►► À lire aussi : Les prévisions de l’EFAS n’ont pas été consultées avant les inondations en Wallonie : "L’ingénieur de garde n’a pas été se connecter"


    La RTBF s'est cependant plongée dans ces données, disponibles en libre accès depuis un mois, et résume ici, sous forme de ligne du temps, les prévisions disponibles les jours précédant, et durant ces inondations dramatiques. Au delà des notifications, ce sont ici les données mises à jour toutes les 6 heures qui sont décrites.

    Les gestion des inondations étant remises en question tout particulièrement pour le bassin de la Vesdre, et les villes de Verviers et Pepinster, la présentation des données EFAS se focalise sur cette zone géographique. Il n'est donc pas question ici d'interpréter ces données, c'est le métier des prévisionnistes, mais de présenter l'évolution prévisionnelle de ces inondations, fournie par le système européen.

    Samedi 10 juillet

    Le 10 juillet à minuit déjà, les prévisions frémissent légèrement face aux événements extraordinaires qui vont se dérouler. Le modèle de l'ECMWF-DET annonce des inondations que l'on ne vit qu'une fois tous les 5 ans autour du 14-15 juillet, prédisant un débit allant jusqu'à 500m³/s sur l'Ourthe, au niveau d'Angleur. Mais les autres modèles, eux, ne s'aventurent pas encore sur ce terrain, bien que l'incertitude dans les prévisions soit assez élevée.

    Analysons l'hydrographe de débit de l'Ourthe, au niveau de la station d'Angleur, du modèle ECMWF-ENS. Il permet de voir les prévisions de débit d'une rivière, via les courbes rouges, bleues et les rectangles gris ; et si ce débit est plus ou moins rare, via les bandes horizontales verte, jaune, rouge et mauve.

    Hydrographe de débit de l'Ourthe, station d'Angleur.
    Hydrographe de débit de l'Ourthe, station d'Angleur. © Tous droits réservés

    Pour estimer l'aspect exceptionnel d'un événement, les météorologues et hydrologues utilisent ce que l'on appelle le concept de "période retour". Ainsi, une période retour de cinq ans veut dire que la probabilité qu'un événement se déroule est d'une fois tous les cinq ans, ou plus. Plus la période retour est grande, plus l'événement est rare et exceptionnel. Cette échelle est très importante, car plus on ira vers des valeurs élevées de période retour, plus la crue va potentiellement créer des dégâts, qu'ils soient environnementaux, humains, matériels.

    Les points noirs sont les données observées (mesurées), les points rouges sont les conditions initiales estimées depuis ces données mesurées : c'est en faisant légèrement varier ces conditions initiales que l'on obtient toute une série de prévisions, afin d'estimer celles qui sont les plus probables (c'est, en très résumé, le principe d'un modèle ensembliste).

    Ces rectangles gris, et leurs tiges inférieures et supérieures, représentent l'ensemble des prévisions que ce modèle prend en compte.

    • Le rectangle gris représente là où un maximum de prévisions se rejoignent : c'est donc la zone de prévision la plus probable
    • Les tiges au-dessus et en-dessous montrent les valeurs les plus basses et les plus hautes qu'ont pu donner certaines prévisions : elles permettent d'estimer l'incertitude autour du modèle ensembliste.
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    Les barrages de la Gileppe et d'Eupen sont respectivement remplis à 70% (18,15 millions de m³ sur 26,46 millions de m³) et 77% (19,13millions de m³ sur 24,74 millions de m³).

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    Dimanche 11 et lundi 12 juillet

    Les 11 et 12 juillet, les signaux d'alerte se renforcent. Sur la carte des probabilités d'inondation de l'EFAS, on voit que les risques d'inondation (d'une période retour de 5 ans ou plus) dans le bassin de la Vesdre, au-delà de 48h, augmentent progressivement, pour atteindre des probabilités de 70 à 90% pour l'ensemble de la Vesdre, le 12 juillet à midi.

    Une première notification EFAS est envoyée le 12 juillet à 11h27, pour le bassin de l'Ourthe : la probabilité de dépasser une période retour de 5 ans est de 55%, et de 49% pour 20 ans. Cette notification est informelle, vu les incertitudes entourant cette prédiction.

    Le 12 juillet à 12h16, l'IRM lance une alerte jaune pluie pour toute la Wallonie, Bruxelles, le Limbourg et le Brabant Flamand, jusqu'au 15 juillet dans la nuit. Ils prévoient un cumul de pluie de "30-60 mm dans le centre, 50-100 mm sur l’est et au sud du sillon Sambre-et-Meuse 80-130 mm, voire 150 mm très localement".

    Selon ces prévisions, le SPW estime que les barrages de la Gileppe et d'Eupen pourront absorber le volume d'eau attendu. Un communiqué du SPW, publié le 6 août, précise que ces prévisions sont "similaires à la crue du 8 et 9 juillet 2014, qui avait totalement été absorbé par le barrage d'Eupen", pour une réserve d'eau comparable.

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    Au niveau des hydrographes de débit, les prévisions vont devenir de plus en plus pessimistes, les modèles déterministes prédisant en premier des événements d'inondation observés seulement tous les vingt ans. Ils seront rejoints par le modèle ensembliste ECMWF-ENS au 13 juillet à minuit. Si le 11, les modèles hésitent encore et sont incertains, le 12, ces incertitudes se réduisent.

    Le 12 juillet à 14h38, la Direction de la Gestion Hydraulique, qui s'occupe des prévisions des inondations, envoie une première alerte au Centre de crise wallon, aux zones de secours et aux cinq gouverneurs provinciaux. Cette alerte spécifie, au conditionnel, de possibles dégâts des eaux, précisant que "les précipitations pourraient aussi avoir des conséquences significatives sur de nombreux cours d’eau". Ils recommandent d'être vigilants lors des activités le long des cours d'eau.

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    A la fois dans la probabilité d'inondation, et dans les hydrographes, on remarque une "hésitation" lors des prévisions du 11 juillet à midi : les modèles se font moins pessimistes, avant de repartir à la hausse le 12 juillet, illustrant ainsi la difficulté d'interprétation de ces variabilités statistiques.

    Mardi 13 juillet

    La probabilité d'inondation au-delà de 48h est maximale sur Verviers et sur Theux, le 13 juillet à minuit. En deça de 48h, elle est de 70-90% sur les bassins de la Vesdre, de l'Ourthe et de l'Amblève.

    Le 13 juillet à 7h48, une notification EFAS prévient d'un risque d'inondation sur l'Ourthe, avec un pic prévu pour le 14 juillet à midi. Ce n'est plus une notification informelle, le degré de certitude a donc augmenté. La probabilité que la période retour soit de 5 ans est de 69%, et de 51% pour 20 ans.

    Le 13 juillet à 8h10, la DGH répète son avertissement précédent, en précisant que les provinces de Liège, Namur et Luxembourg seront les plus touchées.

    A 11h25, l'EFAS envoie une notification de risque de crue rapide (Flash Flood) pour les provinces de Liège et Luxembourg, prévue pour le 15 juillet minuit.

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    Dans les prévisions EFAS de midi, la probabilité d'inondation endéans les 48h augmente encore pour la Vesdre, l'Ourthe et l'Amblève, allant de 70% à 100%, tandis que celle au-delà de 48h disparaît. Le pic d'inondation est proche.

    Selon les hydrographes de débit, la probabilité d'observer un événement d'inondation d'une période retour de plus de cinq ans grimpe pour presqu'atteindre les 100%, le 13 juillet à midi. Tous les modèles montrent une probabilité élevée qu'un événement d'une période retour de plus de 20 ans ait lieu entre le 14 et le 16 juillet, avec un pic au 15 juillet.

    Le 13 juillet à midi, les probabilités d'observer un événement d'une période retour de deux ans et plus (> 2yr RP) atteignent 98%; de cinq ans et plus (>5yr RP) : 92%; et de vingt et plus : 82% (>20yr RP).

    L'IRM place à 13h47 ce 13 juillet les provinces du Limbourg, de Liège, de Namur et du Luxembourg en alerte orange pluie jusqu'au 16 juillet 2h. Le cumul de précipitations pour cette période est de 80 à 150mm pour Liège, 70 à 120mm pour le Luxembourg, 40 à 100mm pour Namur, 60 à 130mm pour le Limbourg.

    L'avertissement de la DGH est à nouveau répété à 16h29, le contenu n'a pas changé.

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    Mercredi 14 juillet

    A minuit, les modèles des hydrographes de débit repartent légèrement à la baisse, illustrant l'incertitude autour de la gravité de l'événement. Si on est certain que des inondations auront lieu, il est difficile de prédire leur ampleur.

    Hydrographie de débit de l'Ourthe, station d'Angleur.
    Hydrographie de débit de l'Ourthe, station d'Angleur. © Tous droits réservés

    Durant nuit du 13 au 14 juillet, le niveau de la Vesdre, à la station de Verviers, monte drastiquement, passant de 70 cm (19h le 13 juillet), à 1.72m à cinq heures du matin, le 14. La Vesdre montera jusqu'à 2 mètres à 14h.

    Le 14 juillet à 6h, la DGH lance une alerte rouge de crue sur le bassin de la Vesdre, sans passer par une phase de pré-alerte, vu la montée soudaine des eaux. "Cette phase signifie que la rivière va déborder dans les prochaines heures et qu'elle provoquera des inondations importantes". L'alerte est transmise au Centre de Crise, qui est censé les relayer aux zones de secours et pouvoirs locaux (des doutes subsistent sur la chaîne de transmission du message).

    A 9h32, l'IRM place la province de Liège en alerte rouge, le risque de précipitation locale intense étant très élevé. L'institut prévoit des précipitations locales si intenses que l'on ne les observe qu'une fois tous les 50 ou 100 ans. David Dehenauw, responsable des prévisions à l'IRM, estime alors un cumul de 200-250mm sur 48h dans le liégeois.

    A 11h38, la phase provinciale de crise est enclenchée à Liège. Le communiqué recommande de ne pas se rendre dans les communes en difficulté, et précise quelles routes sont fermées à la circulation.

    A 11h53, le Centre régional de Crise et le SPW, voyant les prévisions de plus en plus alarmistes, décident de relâcher du lest au barrage d'Eupen : en fin de matinée, le débit sortant est de 10 à 20m³/s.

    A midi, l'hydrographe de débit remonte dans ses prévisions : tous les modèles prédisent un événement extraordinaire, qui ne se déroule que tous les vingt ans, ou plus, dans la nuit du 14 au 15 juillet. La vallée de la Vesdre n'est plus accessible, sauf avec des véhicules spéciaux.

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    Il est désormais à 100% probable qu'un événement d'une période retour de plus de 5 ans se déroule, et à 96% pour une période retour de 20 ans.

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    La carte des probabilités d'inondation sous 48h, elle, donne un risque de 70-90% à minuit, puis de 90-100% à midi le 14 juillet sur les bassins de la Vesdre, de l'Amblève et de l'Ourthe. Plusieurs villes et villages du bassin de la Vesdre ont déjà les pieds dans l'eau : Spa, Theux et Trooz, notamment. Le bourgmestre de Trooz, Fabian Beltran, affirme qu'il n'a encore reçu aucun ordre d'évacuation.

    14.07.21, midi : probabilité d'inondation, d'une période retour de plus de 5 ans, sous 48h, le 14 juillet à midi. Données EFAS.
    14.07.21, midi : probabilité d'inondation, d'une période retour de plus de 5 ans, sous 48h, le 14 juillet à midi. Données EFAS. © Tous droits réservés

    Depuis la soirée du 13 juillet, le niveau de la Vesdre ne fait que monter à Chaudfontaine. Le 14 juillet à midi, elle atteint 4 mètres de hauteur (alors qu'elle fait normalement moins d'un mètre), et son débit grimpe à 261m³/s, soit trente fois plus qu'à la normale. Au-delà de cette heure, il n'y a plus aucunes données à la station de Chaudfontaine.

    A 13h30, la province de Liège demande aux communes d'évaluer le nombre de personnes à potentiellement évacuer.

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    Après être monté jusqu'à 2 mètres à 14h, le niveau de la Vesdre à Verviers semble se stabiliser, et redescend pour atteindre 1,50m à 22h.

    Début d'après-midi, la commune de Baelen, alertée par le délestage du barrage d'Eupen en fin d'après-midi, et celle de Chaudfontaine, exhortée par les pompiers, prennent l'initiative d'évacuer, sans atteindre l'ordre de la province. Il ne tombera qu'à 15h11 pour Baelen, Eupen et Limbourg, et à 16h40 pour Pepinster.

    A 14h44, l'EFAS envoie une notification de crue rapide (Flash Flood) pour la province de Namur, prévue pour le 15 juillet minuit. Cette notification s'ajoute donc à la précédente, qui prévoyait la même chose dans les provinces de Luxembourg et Liège.

    Vu la quantité de précipitation, le barrage d'Eupen ne pourra contenir, à terme, le volume d'eau amené par le débit entrant. Après une réunion entre le gestionnaire du barrage et la province à 15h30, il est décidé, en fin d'après-midi, d'augmenter progressivement le débit sortant : +5m³/s toutes les 20 minutes, pour atteindre 40 à 45m³/s à 22h30. Le débit entrant se situe autour de 80-90m³/s : tout le volume d'eau qu'encaisse le barrage n'est donc pas restitué en aval.

    Aux alentours 16h, la bourgmestre ff de Verviers annonce que le plan d'urgence local est activé. Dans une interview à Vedia, elle explique que la possibilité de devoir évacuer des personnes est envisagée, et confirme qu'on lui a affirmé que la ville de Verviers ne devrait pas être trop impactée par le délestage des barrages. Plusieurs rues sont déjà sous eau, mais aucune évacuation préventive n'est encore envisagée.

    A 19h16, la province de Liège donne officiellement l'odre d'évacuation pour huit communes : Eupen, Baelen, Limbourg, Verviers, Pepinster, Trooz, Chaudfontaine, Chênée.

    A 22h30, en une heure, le débit entrant explose à 230 - 260m³/s. Le barrage d'Eupen atteint sa capacité maximale en fin de soirée.

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    A partir de 22h, la hauteur de la Vesdre, au niveau de Verviers, remonte pour, à 3 heures du matin, dépasser les deux mètres, et son débit explose jusqu'à 244,63m³/s, soit presque 100 fois plus que son débit d'avant les précipitations. Après ça, les appareils n'enregistrent plus aucune données : ils ont été arrachés par la force de l'eau.

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    Les premières tentatives d'estimation du débit de la Vesdre, à son pic de crue, avancent un chiffre de 800m³/s à Pepinster, un phénomène jamais observé.

    Jeudi 15 juillet

    A minuit, les modèles EFAS montrent une probabilité de 90-100% d'un événement d'inondation sur la Vesdre, l'Ourthe, l'Amblève et la Meuse. L'hydrographe de débit montre que le pic est attendu dans la nuit du 14 au 15 juillet, et que c'est une crue d'une période retour de vingt ans ou plus.

    15.07.21, minuit : probabilité d'inondation, d'une période retour de plus de 5 ans, sous 48h, le 15 juillet à minuit. Données EFAS.
    15.07.21, minuit : probabilité d'inondation, d'une période retour de plus de 5 ans, sous 48h, le 15 juillet à minuit. Données EFAS. © Tous droits réservés

    Au barrage d'Eupen, à 2h du matin, le largage est à son maximum : le débit sortant atteint 193m³/s.

    Plusieurs témoins parlent d'une, voire deux, vagues observées sur la Vesdre durant la nuit du 14 au 15 juillet, aux alentours de 2-3h du matin, à Béthane, Verviers et Pepinster.

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    Le niveau de l'eau monte jusqu'à deux mètres dans les rues de Verviers. A Pepinster, où l'eau atteint le deuxième étage à certains endroits, une dizaine de bâtiments cèdent sous la force de l'eau durant la matinée du 15 juillet. Maisons détruites, carcasse de voiture, déchets charriés par les eaux : les villes et villages submergés par la Vesdre, et ses affluents, sont défigurés, leurs habitants, meurtris.

    Les pluviographes ont enregistré des quantités de pluie démentes sur le bassin de la Vesdre, ainsi qu'une partie des provinces liégeoise, namuroise et luxembourgeoise. La quantité, mais aussi la surface touchée par ces pluies, sont énormes. En trois jours, il est tombé 288mm à Jalhay, 207mm à Ternell, 163mm à Battice, 152mm à Louveigné, 131mm à Gemmenich, 124mm à Butgenbach. Avec un pic extrême le 14 juillet. Ces quantités tombent normalement en deux mois, voire plus.

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    Après le 15 juillet

    Dans les prévisions EFAS qui suivront, le 15 juillet midi et le 16 juillet, les probabilités d'inondation descendront graduellement pour la Vesdre et l'Amblève, puis l'Ourthe, et enfin la Meuse, où le risque sera nul le 18 juillet.

    Conclusion : un signal fort dès le 12 juillet, mais entouré d'incertitudes

    Comme l'a confirmé le climatologue Xavier Fettweis, auditionné ce 16 septembre en commission inondation, dès le 12 juillet minuit, les modèles météorologiques (précipitations) prédisaient un événement important de pluie. Les données EFAS nous montrent que les modèles hydrologiques, de prévision de crue donc, envoyaient un signal fort en ce sens au 12 juillet aussi, mais avec une incertitude relativement élevée, rendant difficile une interprétation fiable ce jour-là. Cependant, dès le 13 juillet et durant la journée du 14, les données de l'EFAS montrent une probabilité élevée à très élevée d'un événement extraordinaire d'inondation.

    La commission d'enquête doit donc faire la lumière sur la manière dont ces données prévisionnelles ont été intégrées et analysées dans la gestion du risque d'inondation par la Direction de la Gestion Hydrologique du SPW. Si l'EFAS permet d'avoir une vue européenne du risque d'inondation, ce sont les modèles nationaux, et dans notre cas, régionaux, qui priment dans l'interprétation du risque d'inondation.

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