Il frappe sans crier gare. Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? Pourquoi moi ? Et il laisse souvent des séquelles à long terme, quand il n’est pas fatal. Lui, c’est trois lettres qui changent une vie : l’AVC.
L’accident vasculaire cérébral représente la première cause de handicap chez l’adulte, la deuxième cause de démence et la 1re cause de mortalité chez la femme.
Le flou
Mais combien y en a-t-il chaque année en Belgique ? Il existe bien une fourchette (floue), basée sur les chiffres de l’INAMI : entre 24.000 et 28.000 patients en Belgique, d’après la Dr Noémie Ligot, Directrice de la Clinique de Neurovasculaire ULB-Hôpital Erasme et membre du Belgian Stroke Council, une organisation composée de scientifiques neurologues et spécialistes de l’AVC. Cependant, il n’existe aucun registre national des AVC dans notre pays.
Impossible donc d’avoir une vue claire sur le nombre de patients concernés, la qualité de la prise en charge de leur AVC, et le suivi de leur évolution : "On n’a pas d’idée précise du volume de patients qui nécessitent ces soins en Belgique, ni de la répartition de ces patients au niveau de la Belgique : est-ce que c’est homogène, est-ce que ça ne l’est pas et si ça ne l’est pas, pourquoi ? Et alors, on n’a pas non plus de retour sur la qualité des soins qui sont appliqués dans les différentes unités qui prennent en charge les AVC."
Or, certains hôpitaux ne sont pas outillés pour prendre en charge ces patients. Et il faut être très rapide dans la première phase de prise en charge d’un AVC. Cela nécessite des équipes et un matériel spécialisé qui ne sont pas présents partout.