L’huile, c’est un peu comme le vin, l’expression d’un terroir. Et ça lui rappelle des souvenirs d’enfance, quand il accompagnait son oncle dans ses oliviers, que sa tante lui faisait goûter du pain fait maison avec de l’huile d’olive. Ça l’a marqué. Il est beaucoup moins affecté par les aléas de la musique. Moralement, ça lui fait beaucoup de bien de vendre de l’huile et pas que de la musique. La relation à l’argent est plus claire : les gens comprennent mieux que l’huile d’olive, ça se paie. En musique, il faut toujours rester concentré sur le positif, donner le meilleur de soi-même parce qu’elle est l’expression de soi, et que sinon, ça ne marche pas. Pour un musicien ou une musicienne, le plus dur c’est de ne pas faire transparaître ses frustrations, qui sont fréquentes dans ce métier. Aujourd’hui, il est beaucoup moins affecté par les aléas de la musique. Sa deuxième passion lui permet d’avoir une relation plus sereine avec les autres.
Pour la promotion de ses produits, Pierre Vaïana applique tout ce qu’il a appris avec la musique.
Beaucoup de concerts ont été organisés chez lui, qui mêlaient dégustation et musique de façon très conviviale. De nombreuses amitiés sont nées de ces soirées. C’était un peu l’esprit du funduq, recréé en Belgique. Il y avait parfois jusqu’à 80 personnes. Mais il a arrêté car c’était épuisant. Il réfléchit aujourd’hui à une autre formule, plus légère…
Le résultat des deux activités est le même : réunir des personnes autour d’une passion. Que ce soit celle des bons produits du terroir ou la musique. Et sa musique a changé aussi. Aujourd’hui il l’aborde davantage dans l’écoute de ce qui l’entoure. Pour son dernier album Amuri & Spiranza, il s’est inspiré des quatre éléments : le vent, l’air, l’eau, la terre.