Les Belges du bout du monde aux Seychelles

Luc Heymans a toujours été passionné de voile et de mer. Il accueille Adrien sur son catamaran, le Lone Star, au cœur de l’archipel des Seychelles. En tant que skipper du fameux Côte d’Or, Luc a bouclé, dans les années 80’trois courses autour du monde avec Eric Tabarly.

Luc Heymans s’est ensuite consacré à l’archéologie sous-marine. En 2004, il plonge pour la première fois sur une épave datant du 10e siècle, à 58 mètres de profondeur, au large des côtes Indonésiennes. Il découvre l’un des plus vieux navire commercial jamais retrouvé avec à son bord 500.000 pièces de porcelaine chinoise dont 250.000 en parfait état formant un dôme de plus de six mètres de haut. Des trésors exposés aujourd’hui dans des collections privées et dans de prestigieux musées de la planète.

Luc navigue aujourd’hui à bord du Lone Star, magnifique bateau de 26 m, avec lequel il propose des croisières à la carte, originales et uniques alliant plaisirs de la croisière, des sports nautiques et de la nature, au cœur des Seychelles. Pour Les Belges du Bout du Monde Experience.  Il a conçu un voyage de 8 jours vers les îles de l’archipel, qu’elles soient luxuriantes ou bordées de sable clair aux eaux cristallines et coraux multicolores. Les Iles Amirantes offrent un goût de bout du monde : une nature intacte, des endroits sublimes aux habitats protégés pour beaucoup d’espèces de la faune locale.

Annabelle du Parc, l’épouse de Luc, a travaillé dans différentes entreprises en Belgique jusqu’à leur rencontre en 2000 et, depuis 7 ans, c’est en famille qu’ils se sont installés aux Seychelles où Annabelle, volontaire auprès de la Marine Conservation Society Seychelles (MCSS), s’investit dans la protection des tortues marines.

Lors de la période de reproduction des tortues de mer, et pas n’importe lesquelles car il s’agit des fameuses tortues imbriquées, Adrien a eu la chance d’accompagner Annabelle dans une réserve naturelle où elle fait du monitoring avec une autre passionnée, la Seychelloise Vanessa Didon, cheville ouvrière de la Marine Conservation Society.

Le parcours de ces tortues de mer est fascinant. Elles viennent enterrer leurs œufs sur la plage même où elles ont vu le jour un demi-siècle plus tôt. Sans GPS, après avoir parcouru des milliers de kilomètres dans l’océan, elles retrouvent instinctivement l’endroit précis où elles ont brisé leurs coquilles et où elles ont fait leurs premiers pas avant de s’enfoncer dans les profondeurs marines. C’est un mystère qui laisse Adrien béat d’admiration.

Même si elles sont protégées, il ne resterait qu’une centaine de tortues imbriquées aux Seychelles. Elles existaient déjà à l’époque des dinosaures et si elles sont menacées d’extinction aujourd’hui, c’est à cause de l’activité humaine : plus il y a d’hôtels sur les plages, moins ces tortues ont envie d’aller y cacher leurs œufs. Un sujet d’actualité à l’heure où se tient à Montréal la COP15, un sommet mondial pour sauvegarder la biodiversité.

Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants… Luc et Annabelle en ont deux, aux prénoms d’aventuriers : Nelson, 15 ans et Stanley, 19 ans qui poursuit des études de bio ingénieur. Comme son père, il rêve d’une carrière dans la protection des océans. La mer en héritage…

Les Seychelles, c’est aussi une terre de montagnes. C’est au sommet de la bien nommée Sans Souci Road qu’Adrien a rencontré Coralie Mouge.

Avec son mari montois, William Greyson, elle s’est lancée dans la production d’huiles essentielles à partir des plantes qu’elle va cueillir dans la forêt primaire autour de leur propriété. Après avoir "plumé les arbres", elle fabrique tous ses produits dans un cabanon en bois et ceux-ci se retrouvent ensuite, belle success-story, à la devanture de tous les 5 étoiles de l’archipel. Coralie a de la suite dans les idées et elle a fondé sa petite entreprise "Yi-King".

C’est à la suite d’un tour du monde, qu’elle a découvert les Seychelles et décidé de s’y installer avec son mari, William, et leurs deux enfants. Coralie s’est immédiatement sentie ancrée et en osmose avec la nature environnante. Elle a également créé l’association Nature Chains qui vient en aide aux détenus de l’archipel. Ceux-ci cultivent des plantes endémiques ou typiques qui sont ensuite utilisées pour la production d’huiles essentielles. Une partie des ventes permet le financement d’initiatives de réinsertion.

Goûtez au dépaysement proposé par Adrien Joveneau et les Belges du bout du monde à 9 heures le dimanche en Radio sur La Première, dès 10 heures en podcast sur Auvio et sur La Une TV à 14h10. Retrouvez les histoires et les bons plans de centaines de Belges qui vivent aux quatre coins du monde sur la Carte des Belges du Bout du Monde. Et si l’expérience "Belges du Bout du monde" vous tente, rendez-vous sur la plateforme Les Belges du Bout du Monde Experience.