A l’inverse, la création du Parc national des calanques, en 2012, s’est accompagnée d’un classement protecteur, au titre d’un "certain art de vivre", des quelque 300 cabanons recensés de Sormiou à Morgiou en passant par Callelongue ou Marseilleveyre. Mais là aussi, des cabanons vétustes ou dangereux et un restaurant, "Le Lunch", bâti sur le domaine public maritime, ont disparu sous les dents des pelleteuses.
Face aux eaux cristallines de Sormiou, les 126 cabanons appartiennent pour l’essentiel à une SCI regroupant les descendants de l’ex-maîtresse des lieux, la poétesse Marie de Sormiou (1865-1958). Environ "98% d’entre eux sont loués sans eau ni électricité aux mêmes familles, depuis des générations, pour quelque 3000 euros par an. L’ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a le sien, transmis par son père maçon", rapporte André Pacitto, président de l’association des calanquiers de Sormiou.
A Morgiou, en revanche, les cabanons sont en pleine propriété. Et certains prix ont flambé, atteignant les 500.000 euros pour de petites surfaces qui, en location, s’arrachent l’été sur les plateformes en ligne.