Un déplacement rapide qui a des conséquences. "Certaines des espèces les plus mobiles (de nombreux poissons, baleines et tortues) ont une grande valeur pour l'Homme, que ce soit pour la pêche, le tourisme ou dans une perspective de conservation", note Michael Jacox, soulignant ainsi l'importance de comprendre leur réaction à l'évolution de leur environnement.
Par exemple, en 2013, une masse d'eau inhabituellement chaude était apparue près de l'Alaska, avant de s'étendre jusqu'au Mexique à la fin 2015. Cette masse, baptisée le "blob", avait provoqué des échouages massifs de mammifères marins et d'oiseaux sur les côtes américaines et canadiennes et détruit forêts de varech et autres algues.
Ces vagues de chaleur marines sont parmi "les signes les plus visibles du stress de l'océan", a commenté Mark Payne, de l'Université technique du Danemark, non impliqué dans l'étude.
Et certaines espèces ne trouvent pas de nouvel habitat approprié ou ne peuvent pas se déplacer, notamment quand les parents doivent s'occuper des petits, met en garde le chercheur.