"Les Chevaliers de la Table ronde" en joute dans une super production théâtrale à Bruxelles

Après des mois de fermeture pour la culture, le théâtre reprend vie petit à petit. Et la pièce qui se déroule entre septembre et octobre au Théâtre Royal du Parc marque définitivement le retour des grandes productions pour le grand bonheur de tous les professionnels du monde du spectacle.

20 comédiens sont attendus sur scène, dont Karen De Paduwa et Othmane Moumen. "Cela commence à devenir rare en Belgique francophone d’avoir autant de comédiens sur le plateau. C’est un spectacle qui était censé se jouer l’année passée mais vu les circonstances, il a été repoussé d’un an" confie ainsi ce dernier.

Les spectateurs seront véritablement plongés dans le monde médiéval-fantastique de la légende du Roi Arthur et de sa quête du Graal, avec notamment des décors somptueux, des costumes d’époque sur mesure ou des combats d’épées. "Il y a plein de chorégraphies de combats, il y a une dizaine ou une quinzaine de combats, c’est un spectacle grand public qui en met plein les yeux" promet celui qui joue Merlin.

Petits et grands seront aussi divertis par l’humour, proche de celui des Monty Python qui caractérise cette pièce adaptée de la célèbre histoire par Thierry Debroux. Une trentaine de personnes, couturières, maquilleuses, régisseurs travaillent aussi dans l’ombre pour faire de cette pièce une réussite.

Othmane Moumen rassure également sur les combats auxquels assisteront de près les spectateurs. "Dans le jeu on peut se permettre des improvisations mais dans les combats jamais, c’est trop dangereux. Il y a quand même des lames sur le plateau, des haches, des lances. C’est donc très chorégraphié. Les comédiens viennent une ou deux heures avant pour faire des raccords tous les jours, parce qu’il ne s’agit pas de se planter ou de planter une épée dans le public".

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Le budget de cette grosse production ne nous y trompe pas sur la qualité de la pièce : 387.000€. Ce chiffre n’étonne pas tant le comédien : "C’est un des derniers théâtres où il y a des grands décors et autant de comédiens. C’est quand même gai, on se retrouve en enfance, c’est comme un gamin, on est comme au cinéma, on se prend un peu pour Belmondo".

Et justement, le décès de l’icône du 7e art français Jean-Paul Belmondo survenu ce 6 septembre émeut particulièrement Othmane Moumen.

"Cela touche personnellement à mon enfance, les films qu’on regardait en famille, comme Itinéraire d’un enfant gâté" se souvient-t-il. Belmondo, c’est l’un des comédiens qui a donné envie à Othmane de se lancer dans le théâtre. "Il avait une particularité, c’est qu’il a fait de la bosse, c’était un grand passionné et j’ai fait de la boxe aussi. Il faisait ses cascades lui-même et comme j’adore tout ce qui est physique forcément c’est inspirant".

Belmondo, véritable source d’inspiration pour tous les acteurs, aurait certainement eu sa place dans Les Chevaliers de la Table ronde. Pour se remémorer les cascades de Bebel, pourquoi ne pas se rendre au Théâtre du Parc et assister à des combats épiques et des tirades fracassantes comme l’acteur français pouvait si bien les sortir ?