Journal du classique

Les chiens, les meilleurs amis de l’homme et de certains compositeurs

© Ilona75 / Getty Images / iStockphoto

Par Céline Dekock via

Ce samedi 26 août, nous célébrons la journée internationale du chien. À l’instar de leurs cousins félins, les chiens ont eux aussi l’oreille musicale, de nombreuses études démontrent d’ailleurs que la musique classique, et notamment la musique pour piano, apaise les chiens dans des situations stressantes.

Et le meilleur ami de l’homme est aussi celui de certains compositeurs, qui se sont inspirés de ce compagnon à quatre pattes pour certaines de leurs pièces musicales.

La Valse du petit chien de Chopin

C’est l’une des pièces les plus connues de Frédéric Chopin, La Valse du petit chien, op. 64 no 1 aussi connue sous le surnom de "Valse minute", du fait de sa courte durée.

A travers cette courte pièce, Chopin a cherché à représenter un petit chien essaye d’attraper sa propre queue. Une image adorable qui a donc donné son nom à l’œuvre.

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Walking the dog de George Gershwin

Walking the dog est une pièce musicale qui fait partie de bande originale du film Shall we dance avec Fred Astaire et Ginger Rogers, une musique composée entièrement par George Gershwin en 1937.

Dans le film, cette pièce, qui a ensuite été rebaptisée Promenade, accompagne Fred Astaire, Ginger Rogers et un petit chien lors d’une promenade sur le pont d’un paquebot.

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Les Préludes flasques (pour un chien) d’Erik Satie

Avec un nom pareil, cette œuvre ne peut être que d’Erik Satie. Erik Satie n’a jamais eu d’animal de compagnie mais il aimait particulièrement les chiens. Il abritait d’ailleurs occasionnellement des chiens errants qu’il nourrissait.

Parmi les notes dans ses cahiers de composition, on retrouve d’ailleurs souvent la citation de Blaise Pascal : "Plus je vois de l’humanité, plus je préfère mon chien."

Pour l’anecdote, il existe deux versions des préludes flasques pour un chien. La première version fut finalisée en 1912. Une version qui fut rejetée par l’éditeur de Satie et que ce dernier a donc abandonnée et recommencée. C’est la deuxième version qui est alors publiée sous le titre de Véritables préludes flasques pour un chien.

La première version, que Satie avait déclarée détruite, a été en réalité retrouvée dans son appartement après sa mort. La pièce se compose de quatre mouvements, intitulés Voix d’intérieur, Idylle cynique, Chanson canine et Avec camaraderie.

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Richard Wagner, l’ami des chiens

Dans l’œuvre de Rcihard Wagner, on retrouve un nombreux incalculable d’animaux, des béliers de Fricka aux cygnes de Lohengrin et de Parsifal, des chevaux des Walkyries aux chiens de la partie de chasse de Tannhäuser, de l’Oiseau de la Forêt au fantastique dragon dans Siegfried. Il est vrai que Wagner avait une véritable fascination pour la nature, qu’il aimait et défendait.

Richard Wagner et ses amis à Bayreuth
Richard Wagner et ses amis à Bayreuth © Micheline PELLETIER/Gamma-Rapho via Getty Images

Cet amour des animaux, et tout particulièrement, des chiens était déjà très présente dans l’enfance du compositeur dont la maman refusait catégoriquement d’avoir un animal de compagnie. Ainsi, on peut lire dans l’ouvrage Les chiens de Wagner d’Henri Perrier, fondateur du Cercle Richard Wagner de Lyon, que le tout jeune Wagner avait recueilli un chiot qu’il avait alors caché dans le lit de sa sœur pour essayer d’échapper à l’interdiction d’avoir un compagnon à quatre pattes.

Aussi, l’une des premières conquêtes amoureuses de Wagner était une jeune fille, amie de sa sœur, qui avait un danois du nom de Iago. Après sa rupture avec cette jeune fille, Wagner fut très attristé car il s’était attaché au chien de celle-ci. Bien des années plus tard, il écrivit à propos de cette relation : "Ce fut mon premier chagrin d’amour et je crus ne jamais pouvoir l’oublier. Mais après tout, je crois que j’ai plus regretté le chien que la fille !"

Ensuite, tout au long de sa vie, Wagner eu de nombreux chiens, parmi lesquels le terre-neuve Robber, qui finira par disparaître dans les rues de Paris, laissant son maître seul, Peps, un petit épagneul que lui confie son voisin et ensuite Fips qui ressemblait très fort à Peps, Pohl, un grand chien de chasse dont Wagner dira qu’il était "un des animaux les plus fidèles et les plus gentils qu'[il n’ait] jamais possédés" et enfin le plus célèbre, Russ, le magnifique terre-neuve dont la tombe se trouve dans le jardin de Wahnfried, juste à côté de la tombe de son maître.

Rostropovitch et Pooks, son petit teckel pianiste

Autre musicien amoureux des chiens, Rostropovitch, qui était toujours accompagné de son petit chien, un petit teckel prénommé Pooks, comme on peut le voir sur ces diverses photographies. Le petit Pooks voyageait toujours avec son maître, assistait aux répétitions, il savait même jouer du piano, comme aimait le montrer Rostropovitch, qui ne manquait jamais une occasion de demander à son chien de s’installer au piano et de jouer.

Mstislav Rostropovitch et sa femme, Galina Vischnevskaia, avec Pooks
Rostropovitch

Le plus célèbre des chiens

Et enfin, nous ne pouvions terminer cet article sans mentionner le plus célèbre des chiens mélomanes… Beethoven !

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Et si les chiens ont d’excellents goûts musicaux et apprécient la musique classique, ce n’est pas toujours la même chose en ce qui concerne les goûts vestimentaires que certains maîtres imposent à leur compagnon à quatre pattes.

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