Si son palmarès est déjà très impressionnant, plusieurs courses à sa mesure lui échappent encore, en dehors du Giro et de la Vuelta. La première de la liste est Milan-Sanremo où il a terminé cinquième et quatrième lors des deux dernières éditions. Si le champion dit avoir "de l’espoir" de gagner la Primavera, son parcours permet à tellement de coureurs d’y croire qu’il rend la première grande classique de la saison imprévisible, à tel point que des coureurs parfaitement calibrés pour celle-ci comme Peter Sagan ou Philippe Gilbert ne l’ont jamais gagnée malgré leurs tentatives désespérées. Pogacar peut la gagner, oui. Va-t-il le faire ? Les deux coureurs précités ont bien fait plusieurs top 10 sans jamais lever les bras sur la Via Roma. Ce ne sera donc pas si simple.
D’autres classiques, de moindre importance, correspondent bien à son profil. La Clásica San Sebastián notamment, même si son positionnement dans le calendrier (seulement une semaine après le Tour de France généralement) n’en fait pas une priorité pour Pogacar. Le GP de Québec pourra aussi ressembler à un objectif futur les saisons où il ne se rendra pas sur la Vuelta.
Au niveau des courses d’une semaine, le Tour de Catalogne, le Tour du Pays basque (où il a terminé troisième en 2021) et le Tour de Romandie souffrent de la concurrence des classiques printanières. Pour aller les gagner, Pogacar devra donc faire des choix. Le Critérium du Dauphiné et le Tour de Suisse sont les courses généralement privilégiées pour préparer le Tour de France mais le Slovène préfère le tour de son pays même s’il a terminé quatrième de la course française lors de sa seule participation en 2020. Ces courses lui conviendraient parfaitement mais ne seront pas si simples à gagner au vu de ses objectifs habituels. Le Tour de Pologne manque aussi à son palmarès mais son positionnement, une semaine après le Tour, n’en fait pas un rendez-vous bien placé dans le calendrier pour Pogacar, tout comme le Tour du Benelux qui démarre quelques jours avant la Vuelta.