Les commerçants du Palais du Midi ne voient pas le bout du tunnel

"C’est la misère et c’est la tristesse de quitter ces lieux, comme on quitte une famille…" Mohammed Bofous est restaurateur. Le Palais du midi, c’est son enfance, son travail. D’ici 2025, des engins de chantier auront remplacé son comptoir de pâtisseries marocaines. "On va travailler jusqu’au bout, on n’a pas le choix. Après, c’est le point d’interrogation, l’obscurité. On va voir ce que la Ville et la Stib vont proposer. On ne sait pas".

Qu’est-ce qui attend les commerçants du Palais du midi et des environs ? Fabian Maingain, échevin des affaires économiques à la Ville de Bruxelles : " Ce qui les attend, ce sont des indemnités à la hauteur des préjudices qu’ils connaissent. Et surtout, un engagement, une promesse, une décision de pouvoir revenir dans le Palais du midi après les travaux".

Les premiers concernés se montrent dubitatifs. Un accompagnement a déjà été mis en place au début de ce vaste chantier. Pour Nordin Layachi, président d’une association de commerçants, il est insuffisant et inadapté. "Ils nous ont embobinés avec des indemnités depuis des années, mais elles ne bénéficient jusqu’à présent qu’à un commerce sur huit (des 160 commerces voisins, ndlr). L’ordonnance actuelle définit des solutions adaptées à un chantier qui durerait six mois ou un an. Pas un chantier de 15 ou 20 ans."

Une rencontre avec les ministres régionaux de la mobilité et du commerce a eu lieu ce vendredi après-midi dans le quartier.

Le Palais du midi abrite aussi une école et plusieurs clubs de sports. L’atelier de recherche et d’action urbaine ; l’ARAU va déposer une demande de classement dans l’espoir de préserver l’intérieur de l’édifice.