On n'est pas des pigeons

Les commerçants liégeois respectent bien l’obligation de proposer un moyen de paiement électronique

Les commerçants et le paiement électronique

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Terminal de paiement ou application électronique sont depuis juillet 2022 un matériel de vente obligatoire pour nos commerçants. Animées par la volonté de réduire la fraude fiscale et assurer la sécurité financière des transactions, les autorités procèdent en ce moment aux contrôles de présence de ces dispositifs dans les magasins.

Depuis juillet 2022 tout indépendant doit disposer d’un moyen de paiement électronique pour ses clients.
Depuis juillet 2022 tout indépendant doit disposer d’un moyen de paiement électronique pour ses clients. © Gettyimages

A Bruxelles, les premiers résultats démontrent qu’un tiers des commerçants n’est pas en règle. Explication : le coût du moyen de paiement dans une conjoncture défavorable. Connue pour n’en faire souvent qu’à sa tête, Liège montre-t-elle aussi des signes de résistance ? C’est ce que nous avons voulu savoir en nous promenant dans la cité ardente.

Le commerçant liégeois : légaliste et râleur

Les terminaux sont présents en masse en cité ardente
Les terminaux sont présents en masse en cité ardente © gettyimages

Nous avons pu le constater, tous les commerçants visités possédaient bien un moyen de paiement électronique. Du marchand de gaufre à l’épicerie de quartier en passant par le boucher ! Un boucher qui se plie au règlement certes, mais à contrecœur !

Le coût du Bancontact s’élève à 600 euros, ce à quoi il faut ajouter 125 euros de location par trimestre.

"Je possède 2 enseignes", nous dit Luc André. " Le coût du Bancontact s’élève à 600 euros, ce à quoi il faut ajouter 125 euros de location par trimestre ". Pour ce commerçant, il n’est pas normal que ce soient les indépendants qui doivent supporter les frais des transactions. Et de demander cash à ses clients d’utiliser le plus souvent possible de l’argent liquide, pour maintenir le plus longtemps possible le système des pièces et billets.

Le président des commerçants, Jean Luc Vasseur, préconise plutôt les applications gratuites. " Mon vieux cordonnier l’utilise tous les jours avec bonheur ! " nous dit-il. Lui aussi peste sur l’obligation: pour lui, c’était aux banques à offrir les transactions aux commerçants et donc, en définitive, aux clients.

Et quand on évoque les sanctions brandies par les autorités, jusqu’à 60.000 euros d’amende pour les contrevenants, le ton se veut plus menaçant. "Si un de nos commerçants était frappé d’une telle amende, l’association liégeoise, le représentant, monterait assurément au créneau !"

Mais les commerçants liégeois se sont bien mis en conformité avec la loi. Il faut dire qu’ils savent aussi calculer leur intérêt: 3 gaufres principautaires sur 4 sont aujourd’hui payées par carte bancaire.

Retrouvez "On n’est pas des pigeons" du lundi au vendredi à 18h30 sur la Une et en replay sur Auvio.

Pour plus de contenus inédits, rendez-vous sur notre page Facebook et sur YouTube.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous