Au départ un poète romantique allemand E.T. Hoffman, dont les contes jouent sur le fantastique des situations, l’inquiétante étrangeté des âmes et le romantisme du poète qui noie souvent ses tourments amoureux dans l’ivresse.
Critique :***
Puis Jacques Offenbach, après la chute de Napoléon III, ambitionne de composer un grand opéra qui dépasse le savoir-faire qui l’a rendu célèbre et populaire : l’opérette "à la française" qui caricature joyeusement la Cour Impériale, de "La Vie Parisienne" à "La Belle Hélène". Dans "Les Contes d’Hoffmann", le héros est un poète amateur d’alcool et obsédé par ses échecs amoureux. Dans la taverne Luther, surveillé par sa Muse et moqué par une bande d’étudiants, Hoffmann attend sa dernière conquête Stella, une Diva qui le fait souffrir et qu’on ne retrouvera qu’à l’épilogue. Les trois actes seront autant de flash-back sur trois échecs amoureux cuisants dont Stella, est la synthèse. Olympia la femme automate, une illusion diabolique dotée d’une voix suraigüe et qui s’effondre, débranchée par son créateur. Antonia, la cantatrice affectée d’une malédiction : si elle chante elle meurt, comme sa mère : le diable y veillera. Et Giulietta, une courtisane vénitienne, manipulée et manipulatrice, qui lui vole son reflet pour se venger des hommes qui la méprisent. Trois échecs passés et quand Stella arrive au café Luther, noyé dans l’alcool et le chagrin il ne la reconnaît pas. Reste la Muse, symbole de la création poétique.