Les accusations pour harcèlement moral du greffier du Parlement wallon et les scandales financiers du greffier et du Bureau du Parlement wallon témoignent-ils d’un manque de contrôle et de transparence dans les dépenses ? C’est ce qu’ont mis en lumière les chefs de groupe de l’institution et Caroline Sägesser, chercheuse au CRISP (Centre de recherche et d’information socio-politique).
"Il y a des procédures de contrôle à mettre en place", assure Caroline Sägesser. "Mais dans le dossier qui nous occupe, c’est avant tout un contrôle interne qui n’a pas eu lieu. Dans un Parlement comme dans les autres entités fédérées, en principe les partis de l’opposition sont représentés au Bureau", explique-t-elle. "Un contrôle s’établit forcément de cette façon. Il y a aussi la conférence des présidents avec chefs de groupe de l’opposition. Cette conférence est compétente pour approuver les délégations, voyages à l'étranger, missions du Parlement. Ici visiblement, ça n’a pas fonctionné. Donc les structures sont en place, mais il y a un déficit de rigueur."
Autre organisme de contrôle, externe cette fois, la Cour des comptes. "Elle devrait être habilitée à vérifier les dépenses publiques, ce qui n’est pas le cas en Wallonie", déplore-t-elle en soulignant que cette Cour manque de toute façon de pouvoir et de personnel. "De plus, il n’y a pas de sanction prévue si on ne tient pas compte de ses avis. Il faudrait renforcer le contrôle de la Cour des comptes pour ce qui est du volet financier."