Avant Alexander De Croo, Zuhal Demir (N-VA) et Sammy Madhi (CD&V) déjà, avaient évoqué ce risque d’un trop-plein réglementaire. Le Président français Emmanuel Macron, lui-même, avait ouvert ce bal, proposant le premier cette "pause réglementaire européenne" en matière environnementale, estimant que l’Union européenne avait fait "plus que tous les voisins" et qu’elle avait désormais "besoin de stabilité".
La thèse est facile à développer : il est trop complexe pour les entreprises ou les exploitations agricoles d’avoir à se conformer à trop d’exigences en même temps.
Le tout doit également se comprendre dans un contexte belge à la fois préélectoral et où les compétences en la matière sont réparties entre quatre ministres de l’environnement (une N-VA, en Flandre ; et 3 Ecolos pour le Fédéral, Bruxelles et la Région wallonne.)
Observons deux choses : en défendant cette thèse d’une "pause", les intéressés se positionnent à peu de frais. Demir pour tenter de faire oublier aux agriculteurs flamands l’épisode de l’Azote. De Croo, pour rappeler aux chefs d’entreprise qu’il n’est pas favorable à la multiplication des règles. A l’inverse, en s’opposant à l’idée d’une pause, Ecolo et Groen réaffirment leur core-business : défense du climat ET de la nature. En somme, d’un point de vue politique, la crise permet d’éclaircir les positions de chacun.
Que demander de plus !