Les faits, d’abord. Un drone américain Reaper, MQ-9, chargé d’une mission de repérage a été intercepté hier en Mer Noire. Suite à un incident avec l’aviation russe, l’appareil sans pilote s’est abîmé à la surface de l’eau. Officiellement, aucun pays de l’Otan dans ce conflit, n’a jusqu’ici perdu d’appareil suite à l’intervention de la Russie.
D’un côté, la version américaine accuse l’avion russe d’avoir eu un comportement dangereux, " non professionnel " selon les termes du communiqué du commandement des forces américaines en Europe.
A savoir, ce chasseur russe, un SU-27 aurait percuté le drone alors qu’il croisait dans l’espace aérien international. Très exactement, l’armée américaine accuse l’avion d’avoir heurté l’hélice arrière du drone. Avant cela, le Sukoï aurait lâché du carburant à plusieurs reprises sur l’appareil américain pour l’empêcher de poursuivre sa mission de reconnaissance. Finalement, les forces américaines ont choisi de précipiter l’appareil dans l’eau.
L’autre version, la Russe, reconnaît l’interception du drone par deux chasseurs, mais, point de divergence important, les avions russes n’auraient ni heurté, ni contraint l’appareil à chuter. C’est même tout l’inverse. Le drone a commencé un vol non contrôlé suivi d’une perte d’altitude, avant finalement, de heurter la surface de l’eau.
Si la fin de l’histoire est la même, dans la version russe des faits, il n’y a ni engagement d’arme, ni collision. En guise de preuve, cette version précise encore que les deux chasseurs sont rentrés sans encombre à la base.
Le ministère russe de la défense se montre même accusateur. Les transpondeurs du drone étaient éteints et l’appareil se trouvait dans une zone aérienne de régime provisoire d’utilisation. Ce qui aurait entraîné l’interception.