Environnement

Les crises hydriques menacent la vie de 190 millions d'enfants en Afrique, alerte l'Unicef

Image d'illustration : Un enfant réfugié boit de l'eau d'un puits alors qu'il tente de vivre dans des conditions difficiles dans les camps de réfugiés soutenus par l'UNICEF au Darfour, au Soudan, le 26 septembre 2015.

© 2015 Anadolu Agency

Quelque 190 millions d'enfants vivant dans dix pays africains courent des risques "extrêmement élevés" en raison de la convergence de trois menaces liées à l'eau, à savoir l'inadéquation des services d'approvisionnement en eau, d'assainissement et d'hygiène, les maladies résultant de cette situation et enfin les aléas climatiques, ressort-il lundi d'une nouvelle étude de l'Unicef, publiée en vue de la Conférence des Nations Unies sur l'eau, qui se tiendra à New-York du 22 au 24 mars.

D'après cette étude, c'est au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Nigéria, en Somalie et au Tchad que cette triple menace s'avère la plus grave, "l'Afrique de l'Ouest et centrale étant l'une des régions du monde les plus marquées par l'insécurité hydrique et les changements climatiques", analyse l'organisation.

Fragiles ou extrêmement fragiles

Ces dix pays sont par ailleurs classés par l'OCDE comme fragiles ou extrêmement fragiles, rappellent à cet égard les auteurs du rapport. Dans ces dix pays à haut risque, près d'un tiers des enfants n'ont "pas accès à des installations de base d'approvisionnement en eau dans leur foyer, et les deux tiers ne disposent pas de services de base en matière d'assainissement". 

En outre, "un quart des enfants n'ont pas d'autre choix que de pratiquer la défécation à l'air libre. L'hygiène des mains est également limitée, les trois quarts des enfants n'étant pas en mesure de se les laver en raison de l'absence d'eau et de savon dans leur foyer", chiffre le Fonds des Nations unies pour l'Enfance.

Ces pays, qui plus est, comptent parmi les 25% les plus exposés aux menaces climatiques et environnementales (sur 163 pays). Dans certaines parties d'Afrique de l'Ouest et centrale, la hausse des températures, qui accélère la réplication des agents pathogènes, est 1,5 fois plus rapide que la moyenne mondiale.  Globalement, "l'Afrique est confrontée à une "catastrophe hydrique", déplore l'Unicef, estimant qu'aucun autre continent "ne présente une conjugaison de risques aussi dangereuse pour les enfants".

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