En fin de soirée, les festivaliers ont pu découvrir "Le otto montagne", film réalisé en Italie par le cinéaste flamand Félix Van Groeningen et sa compagne Charlotte Vandermeersch. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Paolo Cognetti, lauréat du Prix Médicis étranger en 2017. C’est l’histoire d’une amitié au long cours : Pietro, enfant de douze ans qui grandit à Turin rencontre, lors de ses vacances en montagne dans le val d’Aoste, Bruno, bientôt douze ans lui aussi, élevé dans la ferme de son oncle. En grandissant, Bruno va rester fidèle à sa vie simple de montagnard, pressant lui-même ses fromages et descendant rarement à la ville, tandis que Pietro voyage jusqu’aux confins de l’Himalaya pour tenter de trouver un sens à sa vie…
Félix Van Groeningen s’est fait remarquer à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs avec "La merditude des choses", il a ensuite décroché une nomination à l’Oscar du meilleur film étranger avec "The broken circle breakdown", et réalisé aux USA "Beautiful Boy", émouvant drame porté par Timothée Chalamet et Steve Carrell. Son retour en Europe avec ce film italien était attendu avec une grande curiosité. Attente un peu déçue, avouons-le. Car si le film aborde des thématiques existentielles intéressantes (le rapport à l’enfance, le deuil et les remords des rendez-vous manqués), cette chronique d’une amitié entre deux garçons que tout sépare souffre d’un petit air de "déjà-vu". Certes, Van Groeningen et Vandermeersch la filment avec douceur et sensibilité, mais l’ensemble reste assez convenu… Et un peu longuet.