En parlant de Will Smith, le cinéaste italien Gabriele Muccino avait réalisé avec la star hollywoodienne et son fils un mélodrame émouvant, "The pursuit of happiness". De retour dans son pays, le réalisateur de l’"Ultimo baccio " explore un genre déjà très fréquenté, le portrait de groupe de copains, sur la rengaine "Que sont mes amis devenus ?".
"Nos plus belles années", c’est, sans surprise, l’histoire de trois adolescents et de la petite amie de l’un d’entre eux, très soudés pendant l’adolescence, dont les chemins vont diverger presque malgré eux à l’âge adulte. Muccino exploite une veine nostalgique et prétend montrer, en toile de fond, l’évolution de l’Italie des années 1980 à nos jours. Hélas, il ne nous épargne aucun poncif, et demande à des acteurs quinquagénaires (Pierfrancesco Favino, 52 ans, Kim Rossi Stuart, idem) d’être crédibles en jeunes hommes fragiles… Un procédé paresseux pour garder les mêmes acteurs, mais totalement risible ici.
Sur le même thème, plutôt que de subir ce mélo poussif, on préférera revoir quelques vrais grands films du cinéma italien, en priorité "La meglio gioventu" de Marco Tullio Giordana et, bien sûr, "Nous nous sommes tant aimés" d’Ettore Scola.