A la mort de son père, éditeur réputé, Jeanne (Mélanie Doutey), éditrice elle-même, décide de revenir vivre avec son mari Marcel (Benoît Poelvoorde) et sa fille dans la demeure familiale, immense château perdu au milieu de la forêt. Par un concours de circonstances, le couple héberge Gloria, une jeune fille un peu perdue, qui va bientôt se rendre indispensable et devenir la meilleure amie de leur fille. Mais quelles sont exactement les intentions de Gloria ?
Depuis son premier long-métrage "Calvaire", on connaît le talent du cinéaste belge Fabrice Du Welz pour créer des atmosphères visuellement oppressantes. Mais dans ce nouvel opus, hélas, rien ne fonctionne : on ne croit guère au couple Doutey/Poelvoorde, on ne comprend pas ses motivations pour s’installer dans ce château à l’abandon, on ne voit pas comment Gloria s’impose si facilement dans leur vie…
En réalité, le scénario semble un prétexte pour Du Welz pour rendre hommage à des grands maîtres du cinéma de l’angoisse : cela va du "Shining" de Kubrick au "Vertigo" d’Hitchcock en passant par "The Haunting" de Robert Wise… On devine l’envie du réalisateur de réinventer le genre, mais il accumule en réalité les clichés. Reste une belle photo (sur pellicule, et pas numérique) de Manu Dacosse, mais la plus belle direction photo du monde ne peut sauver un scénario bancal du naufrage.