Les centrales hydroélectriques de la région liégeoise ont subi de lourds dégâts, à la mi-juillet. C’est le cas, notamment, aux Grosses Battes. Les installations ont bien résisté aux chocs mécaniques, en termes de génie civil, mais des locaux techniques se sont retrouvés envahis par les flots : l’eau a pénétré par les conduits de ventilation, en aval, dépourvus de dispositifs d’étanchéité.
C’est un défaut auquel il ne devrait pas être compliqué de remédier. Les turbines, dans l’immédiat, ont été démontées, et envoyées à l’étranger pour une révision. Les responsables de la coopérative citoyenne qui gère le site espèrent un redémarrage à la fin octobre.
Au barrage de Chanxhe, la situation est analogue. Des améliorations, des renforcements, des anticipations devraient permettre de relancer, à moyen terme, la production de courant et d’éviter de pareils dommages, à l’avenir. Ce sont là des unités de conception récente, avec de la machinerie immergée, dont les limites de fonctionnement sont calibrées en fonction du débit maximal qui est à craindre. Il faut sans doute réviser quelques feuilles de calcul, mais ce n’est pas insurmontable.
Le cas de Mery semble plus problématique. D’abord, parce que c’est une veille centrale, dans un ancien moulin en fait, couverte par des contrats d’assurance qui datent, et, faute de dédommagement à la hauteur des besoins, l’argent risque de manquer pour réparer.
Pas de quoi, néanmoins, justifier un revirement fondamental quant à l’énergie hydraulique. Elle reste la moins carbonée. Et, comme le précise l’un des spécialistes du secteur, "reconstruire n’est pas totalement absurde". Le gouvernement wallon prépare d’ailleurs un décret pour un nouveau système de certificats verts qui permettrait de financer de nouvelles capacités de production, sur des rivières secondaires.
