Remco Evenepoel est en rodage pour le Giro du côté de Tenerife où il prépare le Tour d’Italie. S’il sera au départ de Liège-Bastogne-Liège ce dimanche, il aura peu de jours de course dans les pattes au moment d’entamer le Giro. Si à une époque, cela aurait pu poser problème pour trouver ses repères, cela n’est plus le cas aujourd’hui pour Cyril Saugrain : "Aujourd’hui, les données qui sont hyper importantes sont les données de watts, quand on bat des records de watts, de temps, sur des ascensions".
La différence est donc de taille et la préparation peut se faire plus précisément et sereinement : "Ce qu’on avait du mal à appréhender il y a quelques années parce qu’on ne travaillait qu’avec le cardio, c’était de dire 'à quel moment je suis dans une simulation proche de la course et à quel moment je suis peut-être à 180 pulsations, qui est mon seuil, mais est-ce que je suis dans les watts qui simulent réellement une course ?'".
Avec les données qui sont désormais récoltables, les équipes et les coureurs peuvent reproduire le travail à accomplir pour se placer dans des situations de course. Remco Evenepoel peut dès lors préparer Liège-Bastogne-Liège depuis l’Espagne : "Aujourd’hui, avec la force qu’on met sur les pédales, on est capable de dire 'pour monter ce col, si vous êtes à temps de watts en moyenne, vous êtes dans les billes'. On sait à combien de watts il va falloir monter donc on a de la data beaucoup plus importante pour savoir si on est au niveau. On sait à combien de watts il a monté la Redoute l’année dernière, on sait combien de watts il a maintenus du sommet à l’arrivée, donc on va savoir quel est le niveau de watts qu’il peut tenir pendant x minutes et se dire si le niveau de forme est identique ou meilleur que l’année dernière".
A Tenerife, Remco Evenepoel a donc toutes les cartes en main pour se préparer au mieux à Liège-Bastogne-Liège et au Giro avec une météo favorable, de la montagne et des objectifs précis à atteindre à chaque sortie.