Les débuts difficiles de Paul Onuachu à Southampton

18 millions d’euros. C’est la somme qu’a déboursée Southampton dans les ultimes heures du mercato pour s’arracher les services de Paul Onuachu. Le rêve du géant de 2m01 d’évoluer en Premier League est donc exaucé après un passage ultra-réussi à Genk (85 buts et 10 assists en 134 matchs). Le Soulier d’Or 2021 présente d’ailleurs toutes les caractéristiques pour réussir dans l’un des meilleurs championnats du monde. Mais force est de constater que ces débuts ne se passent pas comme prévu. Pour cause, Carl Martin, l’entraîneur qui l’a fait venir, est débarqué fin du mois de février alors que le transfuge hivernal venait d’enchaîner deux titularisations sous ses ordres. Ruben Selles, un entraîneur espagnol qui vient de Copenhague, a remplacé le technicien anglais et l’équipier de Roméo Lavia doit depuis se contenter de brides de matchs (une titularisation seulement en huit rencontres). De plus, Southampton est dernier de Premier League et joue pour sa survie. Un style de jeu qui ne semble pour l’instant pas convenir au Nigérian, qui était habitué au jeu dominant des Genkois.

Coïncidence ou pas, les Limbourgeois ont des difficultés depuis le mois de février. Genk reste sur bilan mitigé de 16 points sur 33 et l’écart avec l’Union Saint-Gilloise a littéralement fondu, relançant une course au titre que certains voyaient un moment pliée. Tolu Arokodare, acheté pour 5 millions d’euros en provenance d’Amiens, était son remplaçant désigné. Mais il est out pour de nombreux mois à cause d’une déchirure du ménisque au genou gauche fin février. De son côté, Aly Samatta n’est plus le joueur qui avait crevé l’écran entre janvier 2016 et janvier 2020 même s’il peut encore rendre de fiers services. Wouter Vrancken a même dû décaler Yira Sor ou Joseph Paintsil au poste d’attaquant quand ce dernier n’était pas présent. Même si on se refuse d’affirmer que le départ de l’international nigérian (16 sélections) a laissé un grand vide du côté du leader, force est de constater que c’est bien le cas. Mais Genk a toujours les cartes en main pour remporter son cinquième titre de champion de Belgique. Et Paul Onuachu les a aussi pour inverser la tendance et s’imposer en Angleterre.