Kazan. L’évocation de cette ville du Tatarstan, au cœur de la Russie, fait frémir tous ceux qui y ont vécu le 6 juillet 2018. Ce soir-là, les Diables disputent leur quart de finale de Coupe du monde face au Brésil, quintuple vainqueur de l’épreuve. Une nation mythique que si peu ont réussi à battre en phase finale de mondial. Sur les rives de la Volga, le plus long fleuve d’Europe, c’est une véritable marée brésilienne qui fait le déplacement. C’est que les Brésiliens sont fanatiques de leur sélection nationale et ce ne sont pas les 36 heures entre Rio de Janeiro et Kazan qui les rebuter de voir leur équipe en action.
A l’époque, l’équipe emmenée par Neymar est vue comme la nation favorite à la victoire finale, tant l’esthète du PSG avait su s’entourer d’une équipe dominante pour conquérir sa sixième étoile.
Alisson, Thiago Silva, Fernandinho, Marcelo, c’est une ossature massive en mission qui doit laver l’affront de 2014, lorsqu’elle avait sombré à domicile face à l’Allemagne (1-7) en demi-finale.
Dans un stade irradié de jaune, l’ambiance est électrique. Les Belges sont en large infériorité numérique – et donc vocale-. Avant le match, les supporters brésiliens nous charrient dans les tribunes : "on a déjà nos billets pour Saint-Pétersbourg", disent-ils, pour se projeter en demi-finale. "J’espère que vous avez une belle assurance annulation", répond-on côté belge, pas franchement sûrs de notre fait.
Mais ce soir-là, les astres s’alignent et le miracle a lieu.