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"Les dieux de Molenbeek" : quand la quand brutalité du monde bouscule l’insouciance des enfants

Hanne Phlypo, la productrice de "Les dieux de Molenbeek"

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Dans ce documentaire, la réalisatrice Reetta Huhtanen suit le quotidien de deux jeunes garçons de 6 ans. Voisins et amis, Aatos et Amine vivent à Molenbeek, une commune au cœur de Bruxelles. Liés par une profonde amitié, les deux garçons d’origine culturelle très différente, jouaient et partageaient leurs idées en toute insouciance, jusqu’à ce que les attentats de Bruxelles viennent bousculer leur univers. Un film tendre et profond à ne pas manquer sur La Trois le samedi 4 février à 23h15 dans Fenêtre sur doc et à revoir sur Auvio.

Alors que les débats se poursuivent aux procès des attentats de Bruxelles, ce documentaire nous replonge quelques années en arrière et nous emmène dans un quartier de Molenbeek où vivent les deux petits garçons Amine et Aatos. Désignée par certains comme étant la capitale djihadiste, Molenbeek est le quartier natal de ces deux jeunes garçons. L’un est originaire de Finlande, Aatos. L’autre, Amine, est son meilleur ami et est d’origine marocaine. Ces deux voisins et amis jouent et discutent en toute liberté. Ils traquent les araignées, découvrent les trous noirs et se chamaillent pour savoir qui commandera le tapis volant qui les mènera sur les terres de leurs ancêtres. Mais lorsque des bombes terroristes explosent dans une station de métro à proximité de chez eux, leurs jeux insouciants sont brusquement interrompus.

Aatos et Amine dans "Les dieux de Molenbeek"
Aatos et Amine dans "Les dieux de Molenbeek" © Clin d’Oeil Films

Au départ de ce film, il y a la curiosité de la réalisatrice, Reetta Huhtanen, intriguée par son jeune neveu Aatos et son intérêt pour la société musulmane qui l’entoure. Après les attentats de Paris, et alors que les préjugés contre les musulmans du monde entier se développaient, Aatos, lui, s’intéressait de plus en plus à la société musulmane, à la façon dont la religion était vue et entendue dans la vie quotidienne, en particulier dans la vie de son meilleur ami Amine. " Aatos avait des questions sans fin sur les dieux et il a finalement décidé qu’il devait aussi trouver son propre dieu " raconte-t-elle. Et ce fut le point de départ du film.

Aatos et Amine dans Les dieux de Molenbeek
Aatos et Amine dans Les dieux de Molenbeek © Clin d’Oeil Films

Les enfants peuvent débattre sur des sujets importants sans juger

Fascinée par leurs échanges et leur ouverture d’esprit sur la croyance, Dieu, la mort ou l’infini, la réalisatrice a suivi et filmé les enfants sur une longue période. " En jouant, ces enfants peuvent débattre de sujets fondamentaux liés à la vision du monde mais ils ne jugent pas, ils disent juste ce qu’ils pensent et continuent " dit-elle.

Les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 ont eu lieu alors que le tournage du film était toujours en cours. Ces évènements tragiques ont naturellement élargi le sujet du film. Un film qui ne parle pas de terrorisme, mais plutôt de la façon dont cet événement s’est répercuté sur l’amitié et les jeux de ces enfants. Aujourd’hui, Aatos et Amine sont toujours amis, même si Aatos vit en Finlande.

"Les dieux de Molenbeek", une production Clin d’Oeil Films en coproduction avec la RTBF à voir sur La Trois le samedi 4 février à 23h15 dans Fenêtre sur doc et à revoir sur Auvio.

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