A peine deux semaines après la rentrée, la situation devient ingérable dans de nombreux établissements scolaires. Le variant omicron frappe élèves et enseignants, entraînant absences en série et fermetures de classes.
Une nouvelle rencontre aura lieu cet après-midi entre Caroline Désir, la ministre de l’Enseignement obligatoire, et une dizaine de directeurs et directrices de tous les réseaux de l’enseignement fondamental.
Le Covid ne sera pas le seul point sur la table. Le cahier de revendications est lourd. Une grève est annoncée pour le jeudi 10 février. Pas seulement en raison de la pandémie, mais aussi parce que de nombreux dossiers traînent.
"Dans mon école, depuis la rentrée, le 10 janvier, on a vu une montée en puissance des cas Covid, tant chez les profs que chez les élèves ou chez les éducateurs. Et depuis dimanche, on est passé très rapidement de 2% de cas à 10% de cas hier chez nos élèves, et idem chez les professeurs. Je dirais même que c'est le double chez les professeurs. Il me manque 22% de personnel encadrant", déplore Anne Simon, directrice du Collège Sainte-Marie, à Mouscron.
Les directeurs et directrices d’écoles souhaitent dès lors plus d’aide sur le plan administratif. Anne Simon propose cette idée "d'un call center pour les directeurs, pour qu'ils se sentent moins seuls, parce que ça fait finalement deux ans qu'on se débrouille, mais à certains moments, on est quand même très seul face à certaines décisions à prendre".
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"L'objectif de cette réunion est évidemment de parler un peu de l'actualité, mais c'est d'essayer de la dépasser. L'actualité a mis en exergue une série de difficultés qui sont, elles, structurelles, complète Dominique Verlinden, directeur de l'école communale d'Uccle Centre interrogé ce jeudi matin sur La Première. Notre combat aujourd'hui est de faire entendre que l'enseignement fondamental, au travers de ses directions d'école notamment, est le parent pauvre de notre système d'enseignement. Il s'agit aujourd'hui que l'on nous donne les moyens d'agir pour pouvoir être des acteurs de qualité, notamment dans le cadre de cette réforme du Pacte pour un enseignement d'excellence."
Dominique Verlinden : "Nos revendications portent d'abord sur une révision du statut du directeur d'école, une révision presque symbolique de notre statut, mais aussi de l'encadrement dont nous disposons. [...] Ce n'est pas d'une aide administrative dont nous avons besoin, mais c'est véritablement d'un cadre administratif structurel et organique, avec des secrétaires de direction qui soient capables d'assumer une partie des charges qui constituent pour nous des contraintes et qui nous éloignent de nos missions pédagogiques."