Face à cette nouvelle manière de déjouer la surveillance, les agents pénitentiaires s’inquiètent. Selon le secrétaire fédéral de la CGSP section prison Grégory Wallez, cette pratique ne s’arrêtera pas : "C’est très inquiétant. Nous avons des éléments extérieurs à la prison qui interfèrent avec la sécurité de l’établissement, donc nous redoutons un drame", confie-t-il.
Alors que les gardiens n’ont pas la prérogative policière d’interpeller un individu qui ferait entrer un drone dans l’enceinte pénitentiaire, comment empêcher de telles pratiques illégales ?
Certains constructeurs programment leurs appareils pour les empêcher de franchir les "no fly zones". Bloqué par une sorte "mur virtuel", le drone change alors de trajectoire à l’approche d’une zone sensible.
On doit se concerter très vite pour trouver des solutions avant que quelque chose de grave n’arrive.
Mais ce n’est pas une généralité chez les constructeurs, d’autant plus que toutes les zones rouges ne sont pas forcément intégrées dans l’appareil. Sans oublier qu’il suffit d’être un peu bricoleur pour désarmer ces systèmes.
Les mesures de sécurité mises en place par les établissements pénitentiaires ne semblent en tout cas pas suffisantes aux yeux des syndicats. "Il faut que l’on prenne ce problème à bras-le-corps", insiste Grégory Wallez. "On doit se concerter très vite pour trouver des solutions avant que quelque chose de grave n’arrive".