Politique

"Les engagés" : nouveau nom et nouveau projet pour le cdH au terme d’une réflexion citoyenne

Le cdH se réinvente : "il n’y a aujourd’hui rien de plus courageux que la nuance"

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Par X.L avec Fabien Van Eeckhaut

Ne dites plus "le cdH", mais "Les engagés". Le parti centriste change officiellement de nom et d'apparence ce samedi, dans une volonté de se réinventer sur base de deux années de réflexion citoyenne. "Toute personne qui s'y reconnaît" pourra y adhérer librement, quel que soit son milieu, sa culture et ses convictions religieuses.

L'idée que face aux défis actuels, "s'indigner ne suffit pas", il faut "s'engager". 

Un processus lancé il y a deux ans

Nouveaux nom, "couleur", manifeste, pour un nouveau "mouvement politique": le parti centriste était réuni en congrès ce samedi après-midi à Tour & Taxis (Bruxelles), pour présenter son nouvel habillage et se donner un nouveau départ, à deux ans des élections.

En 2019, la déroute avait été sévère pour le successeur du PSC (Parti social-chrétien), devenu seulement la 5e force francophone dans le paysage politique (5 sièges à la Chambre, 10 en Wallonie, 5 à Bruxelles).

Sous l’intitulé "Il fera beau demain", le centre démocrate humaniste avait entamé en janvier 2020 un exercice de refondation.

Ce dernier a brassé bien plus large que les encartés, souligne Maxime Prévot. Successeur du Bastognard Benoit Lutgen à la présidence, il parle vendredi dans un entretien à l’agence Belga d’un parti "qui clôture son aventure". Dans cette logique de refonte complète, et même si son mandat court jusque fin 2024, "je remettrai ma présidence en jeu avant l’été", assure-t-il.

La volonté du mouvement, dont le nom sera révélé au congrès, "est de marquer une rupture par rapport aux pratiques et projets politiques" qui existent dans l’espace francophone. "Il y a un tel désenchantement des citoyens par rapport à la politique, parce que l’on court derrière des postes plutôt que des valeurs", affirme Maxime Prévot.

Il veut proposer une alternative "orientée résultats", soucieuse du bien commun, visant le "long terme" et osant questionner les "acquis et privilèges". "Il n’y a aujourd’hui rien de plus courageux que la nuance", assure le bourgmestre de Namur. Parmi les propositions concrètes qu’il cite : l’inscription du référendum décisionnel dans la Constitution, et un retour obligatoire vers les urnes en cas de non-installation d’un gouvernement 6 mois après les élections.

Sur le même sujet, au JT de 19h30 (12/03/2022) :

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