En Flandre, la réglementation sur les entreprises de travail adapté et la réglementation sur les ateliers sociaux (qui font de l’insertion des personnes éloignées du travail, pas spécialement des personnes en situation de handicap) ont fusionné. Il n’y a plus de distinction entre les ETA et les Ateliers sociaux (ce que nous avons encore en Wallonie). On parle donc de "maatwerkbedrijven", des "entreprises sur mesure", en français.
Il y en a 120 au total, ce qui correspond à 20.000-25.000 emplois. Parmi elles, 47 ETA.
Ici, "les difficultés, ce sont surtout les prix de l’énergie mais aussi le malaise économique global. Les ETA travaillent pour des entreprises qui ont elles-mêmes des problèmes économiques et donc elles ne donnent plus de travail aux ETA", explique Nathalie Colsoul, chargée de communication chez Groep Maatwerk, la Fédération flamande des Entreprises de Travail Adapté.
Autre problème : "Avant, il y avait beaucoup de travail d’emballage, mais cela est en train de disparaître car les supermarchés cherchent d’autres solutions, plus écologiques. Nous cherchons donc des alternatives durables, mais ce ne sera jamais les quantités d’autrefois. On essaie aussi de se diversifier."
Malgré tout, la Flandre semble avoir une longueur d’avance sur les autres régions. C’est en tout cas l’avis de Nathalie Colsoul qui affirme que ces dernières années, ces entreprises ont beaucoup investi pour se moderniser.
Et de citer en exemple, l’entreprise Buseloc, active dans le textile, elle confectionne des matelas. Là-bas, chaque employé a une tablette avec un programme qui leur explique, étape par étape, ce qu’ils doivent faire.
Au nord du pays, cela fait aussi longtemps que l’on joue la carte du partenariat plutôt que de la sous-traitance et cela semble fonctionner, même si elle reconnaît qu’il y a des gens qui sont actuellement au chômage économique, "beaucoup plus que l’année dernière en cette même période."
Mais ici, comme ailleurs, on cherche continuellement à se renouveler.