Une étude publiée dans Nature, par le département de biologie de l’Université de Montana, fait état d’une expérience très intéressante.
Les chercheurs ont choisi un organisme unicellulaire, une petite algue verte appelée Chlamydomonas Reinhardtii, qui vit en milieu aquatique. Elle mesure 10 microns, possède deux petites flagelles et se nourrit de son environnement. Cette algue est très utilisée pour fabriquer des biocarburants, bientôt de l’hydrogène, et pour fabriquer des médicaments.
Ils savent que cet être unicellulaire n’a pas d’ancêtres multicellulaires, et depuis 2007, ils connaissent parfaitement son ADN, qui contient 15.000 gènes.
Ils ont ensuite sélectionné un prédateur beaucoup plus gros, le Paramecium Tetraurelia, qui se nourrit de ces petites algues, qui mesure 0,1 mm et vit également dans l’eau.
Ils ont mis en présence le prédateur et l’algue. Ils ont pu montrer qu’après 50 semaines, donc 750 générations de ces êtres unicellulaires que sont les microalgues, ils deviennent des êtres pluricellulaires, qui ne peuvent plus être mangés par le prédateur.
Une évolution naturelle s’installe ainsi, en une petite année. Le mécanisme de prédation est donc un mécanisme qui va engendrer l’apparition d’êtres pluricellulaires, en tout cas en ce qui concerne les algues.