Tour de France Femmes

Les favorites, les étapes clé, les chances belges, ce qu’il faut savoir sur le Tour de France Femmes avec Zwift

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Le premier Tour de France femmes avec Zwift de l’ère ASO va s’élancer de Paris ce 24 juillet et se terminera 8 jours plus tard au sommet de la Super Planche des Belles Filles. Fort de l’aura de la course masculine, cette première édition s’érige directement comme LE grand rendez-vous du cyclisme chez les dames.

144 coureuses, réparties en 24 équipes, vont se disputer les victoires d’étapes, les différents classements et bien sûr le mythique maillot jaune.

Van Vleuten veut marquer l’histoire, Vollering aussi

Toutes rêvent de s’illustrer au cours des 1035,5 kilomètres de l’épreuve. Mais elles sont beaucoup moins nombreuses à pouvoir ambitionner la victoire finale. Annemiek van Vleuten fait figure de grandissime favorite. La Néerlandaise, qui fêtera ses 40 ans octobre, a fait de ce premier Tour de France Femmes l’objectif prioritaire de sa saison. Star du peloton, la leader de Movistar va tout faire pour inscrire son nom en lettre d’or au palmarès. Même quand on a tout gagné ou presque, quelle meilleure manière de marquer l’histoire que d’être la première gagnante de cette Grande Boucle version ASO. Impériale au Giro, van Vleuten sera difficile à battre.

Mais sa compatriote Demi Vollering est prête à relever le défi. La dernière lauréate de la Course by le Tour a fait l’impasse sur le Tour d’Italie pour se préserver pour l’épreuve française. Elle a déjà reconnu à plusieurs reprises la montée finale vers la Super Planche des Belles Filles. Les deux coureuses se sont soigneusement évitées cette saison dans les courses par étapes. Van Vleuten a dominé la Semaine de Valence et le Giro. Vollering a remporté toutes les étapes et le classement général au Pays basque, elle s’est aussi imposée dans l’étape reine à Burgos. Avec respectivement 21 et 19 jours de course, les Néerlandaises débarquent à Paris avec de la fraîcheur. Au niveau de la force collective, Vollering possède peut-être un léger avantage avec la présence à ses côtés d’Ashleigh Moolman-Pasio (deux fois deuxième du Giro). Van Vleuten peut compter sur une équipe 100% dédiée.

Ces trois-là ne seront pas loin du podium. Elles ne sont pas les seules à viser le "Général". FDJ-Suez Futuroscope aligne un solide duo avec Marta Cavalli, révélation du printemps et 2e du Tour d’Italie et Cecilie Uttrup Ludwig. Kasia Niewiadoma (Canyon-Sram) a annoncé qu’elle venait pour "gagner une étape et une place dans le Top 3". L’Espagnole Mavi Garcia (UAE Team ADQ) espère rééditer sa prestation italienne (3e). Elisa Longo Borghini (Trek), piégée et privée de podium à domicile, veut faire mieux que sa 4e place et elle en a les moyens comme elle l’a prouvé au Women’s Tour. Il faudra tenir à l’œil Kristen Falukner, Amanda Spratt (Team Bike Exchange-Jayco) ou Silvia Persico (Valcar Travel & Service) alors que Juliette Labous (Team DSM) portera les espoirs tricolores.

Kopecky pour les étapes et le vert ?

Côté belge, il n’y a pas parmi les 8 coureuses au départ un élément en mesure de jouer un classement. Lotte Kopecky endosse une nouvelle fois le rôle de porte-drapeau. Elle se présente à Paris avec un double objectif : les victoires d’étape et le maillot vert. "Lotte a pointé plusieurs étapes où elle veut jouer la victoire, comme la 3e (à Epernay) où la bosse finale lui convient. Le maillot vert est une possibilité. Le temps nous dira si on peut combiner les deux objectifs jaune et vert", explique Danny Stam, son directeur sportif chez SD Worx. Pour les arrivées au sprint, elle trouvera à qui parler avec Wiebes, Balsamo, Vos, Norsgaard et Consonni.

Valerie Demey (Liv Xstra), Jesse Vandenbulcke (Le Col-Wahoo), Alana Castrique (Cofidis), Lone Meertens (AG Insurances-Nxtg), la championne de Belgique Kim De Baat, Sanne Cant et Julie De Wilde (Plantur-Pura
) sont également inscrites sur la liste des engagées. Tantôt comme équipières, tantôt dans un rôle plus libre, elles auront l’occasion de s’illustrer. Et pourquoi pas se glisser dans une échappée victorieuse ?

Des arrivées raides, les chemins de blanc et un dernier week-end très costaud, le "danger" est partout

Pour assurer la transition entre les hommes et les dames, ASO a décidé de fixer le départ à Paris le jour de l’arrivée de la Grande Boucle. Difficile d’opter pour un théâtre plus symbolique que les Champs Elysées pour décerner le premier maillot jaune. La "plus belle avenue du monde" devrait couronner une sprinteuse et Lorena Wiebes (15 victoires en 2022) part avec les faveurs des pronostics.

La troisième étape mène le peloton à Épernay via un final similaire à celui qui a permis à Julian Alaphilippe de s’emparer du maillot jaune en 2019. L’enchaînement côte de Mutigny-Mont Berton pourrait donner des idées à certaines et peut-être déjà créer quelques écarts. Le final raide (500 m à 8%) devrait ponctuer le spectacle.

Le lendemain place aux chemins blancs dans le département de l’Aube : une étape vallonnée (1415 m de dénivelé positif) et piégeuse avec 6 côtes et près de 13 kilomètres de "gravel". "C’est le genre d’étape où vous ne pouvez pas gagner le Tour mais vous pouvez certainement le perdre", prévient Danny Stam. Toutes les candidates à la victoire affichent des résultats intéressants au Strade Bianche, la référence en la matière.

Après une très longue 5e étape (176 km) et les premiers contreforts des Vosges (étape 6), le peloton va aborder le week-end décisif. 5350 m de dénivelé sont au programme des deux derniers jours de course. Le samedi, les meilleures grimpeuses disposent de trois cols de première catégorie (Petit Ballon, Platzerwasel et Grand Ballon) pour faire la différence. Le dimanche, avec la fatigue accumulée, le Ballon d’Alsace et Super Planche des Belles Filles et ses terribles pourcentages vont faire mal aux jambes. Un terrain de jeu idéal pour valider la victoire ou tenter de renverser l’ordre établi. "Le danger sera partout", résume Stam. De quoi on l’espère, vivre une course pleine de suspense.
 

Où suivre la course ?

Toutes les étapes seront diffusées en direct vidéo sur la RTBF, sur Auvio et www.rtbf.be/sport. Rendez-vous dès dimanche à 13h20 sur Tipik. De lundi à vendredi, vous retrouverez le Tour de France Femmes à 14h15 sur Tipik. Les deux dernières étapes (samedi et dimanche) seront quant à elles visibles sur La Une à partir de 15h20.

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