Pour cette première évaluation mondiale des microplastiques présents dans les fonds marins, cette agence, la CSIRO, a fait appel à un robot sous-marin qui a prélevé, jusqu’à 3000 mètres de profondeur, des échantillons sur des sites situés au large des côtes sud de l’Australie.
"Nos recherches ont montré que l’océan profond est un puits pour les microplastiques", a affirmé Denise Hardesty, la principale chercheuse de cette étude. "Nous avons été étonnés d’observer des quantités élevées de microplastique dans un endroit aussi éloigné." De plus, des microplastiques issus du trafic routier jusque dans les océans, selon une étude.
Selon les scientifiques, dans les zones où les déchets flottants sont plus nombreux, il y a généralement davantage de fragments de microplastique dans le fond marin.
"La pollution plastique qui finit dans l’océan se dégrade et se décompose pour finir en microplastiques", affirme Justine Barrett.
"Les résultats montrent que les microplastiques s’enfoncent effectivement au fond de l’océan", ajoute-t-elle.
Mme Hardesty appelle à la mise en œuvre en urgence de mesures destinées à trouver des solutions face à la pollution marine plastique, qui affecte les écosystèmes, la faune et la santé humaine. "Le gouvernement, l’industrie et la population doivent travailler ensemble pour réduire de manière significative la quantité de déchets que nous voyons le long de nos plages et dans nos océans", a-t-elle souligné.