Journal du Rock

Les héritiers de Kurt Cobain s'en prennent au Royal Opera House

Nirvana

© Paul Bergen/Redferns/Getty Images

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Par Marie-Amélie Mastin

Les héritiers de Kurt Cobain sont mécontents de la décision du Royal Opera House de monter une production basée sur le film Last Days, réalisé par Gus Van Sant en 2005, qui relate les dernières heures de Cobain à Seattle.

Voici ce que dit le site Web du Royal Opera House à propos de la production, présentée du 7 au 11 octobre.

"Basée sur le film Last Days, cette première mondiale est un conte moderne d'autodestruction sur la scène de l'opéra."

"Blake, musicien, s'est récemment échappé d'une cure de désintoxication pour rentrer chez lui. Mais il est hanté par des objets, des visiteurs et des souvenirs qui le détournent de son véritable objectif : l'autodestruction. Adapté du film de 2005 de Gus Van Sant basé sur les derniers jours de Kurt Cobain, ce nouvel opéra plonge dans les tourments à l’origine de ce mythe moderne."

La production s’est vue décerner 4 étoiles de la part du Guardian et du Times, et 5 étoiles dans The Independent, qui l'a qualifiée d'"extraordinaire", écrivant que "l'œuvre est pleine de mystère, qui tirent leur pouvoir du fait qu'ils ne sont pas expliqués".

Dans une publication au Daily Mail, les héritiers de Cobain ont déclaré : "Ce spectacle a été créé et écrit sans l'autorisation ou la contribution des héritiers de Cobain. Malheureusement, c'est une tentative non autorisée qui cherche à profiter et à tirer profit d'une brève rencontre qui a eu lieu il y a trente ans."

Le codirecteur de l'opéra, Matt Copson, a répondu via la Guardian : "Je pense que ce qui rend la pièce intéressante et, surtout, ce qui la rend pertinente en 2022 - qui est une époque très différente de celle à laquelle le film a été réalisé - c'est la prévalence de cet archétype qui semble, pour moi du moins, dire quelque chose de la condition contemporaine dans laquelle nous nous trouvons tous."

"Vous parlez à n'importe quel jeune - tout le monde est exposé à un degré qu'il n'avait pas auparavant, et les questions de vie privée reviennent sans cesse. L'idée essentielle est la suivante : "Suis-je un individu ou un membre de la société ? Puis-je m'exprimer librement ou non ? Que signifie même s'exprimer ? Qu'est-ce que la liberté ?"

"Je pense que la raison pour laquelle cet archétype, cette figure de Kurt, reste pertinente est qu'il a démontré ce paradoxe à l’envi. Il avait tellement de contradictions en lui. Sa lettre de suicide dit : 'J'aime trop les gens', puis 'Je déteste les gens'. Il était un paradoxe incarné, et c'est une version radicalisée de ce que je ressens personnellement tout le temps."

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