Quand Louis Michel évoque le héros Léopold, c’est rempli d’un imaginaire de la suprématie occidentale et blanche. Imaginaire qui continue de coloniser nos structures de pensées et d’actions.
Mettre à nu nos héros et nos rois n’a donc rien d’indécent, c’est là le cruel processus de l’Histoire et de la construction permanente des représentations sociales.
Et, c’est exactement ce qui se joue en ce moment, de Belgique en Amérique…
Car la Fin de l’Histoire, théorisée dans l’effroi par Fukuyama, aura donné naissance au concept de société de projets, moins guidée par l’obsession des racines, et entièrement portée vers la quête commune d’une juste destination.
Alors pour ça, il va falloir se retrousser les manches, et construire de nouveaux héros. Des femmes, des hommes, des gays. De toutes les couleurs, et de tous les parcours.
Des héros qui nous rassemblent parce qu’ils nous ressemblent.
Des héros qui, comme Anna, héroïne du très mythologique " la Reine des Neiges 2 " apprenant par la voix de la passée, que son Roi de père, a trahi les indigènes pour construire un barrage, saccager la nature et piller leurs richesses (aucun lien avec le contexte belge évidemment) se demande alors comment " tout réparer " avant de conclure en anglais, les joues mouillées de ces larmes qui font un engrais…
" Then I’ll make the choice. To hear that voice. And do… the next right thing "
" Et je ferai le choix, d’écouter cette voix… Et de faire là, le geste… Le plus juste qui soit… ".
Appliqué au contexte belge ça donnerait : Soirée Disney au Palais Royal. Grosse discussion par téléphone avec la Reine de Neiges qui dirait : " Philippe, il ne tient qu’à toi de changer l’horizon en devenant Ce Roi-héros qui demanda pardon ! "