Espace

Les images réalisées par Hubble sont perturbées par les lumières des satellites

© Getty Images

Hubble rencontre un problème de taille : les nombreux satellites présents dans l’espace sont responsables d’une pollution lumineuse qui interfère avec les images capturées. La pollution spatiale engendrée par la prolifération des satellites en orbite perturbe les observations des télescopes.

Résultat : les données enregistrées pourraient être faussées, comme l’explique une étude publiée au début du mois par Nature Astronomy. Sur les 150.000 captures enregistrées entre 2002 et 2021 et analysées par les experts, on retrouve une traînée lumineuse laissée par un satellite sur 2,7% des images. Un chiffre qui a d’ailleurs tendance à augmenter ces dernières années, avec l’arrivée des constellations de satellites déployés par OneWeb ou encore StarLink, deux entreprises qui offrent une connexion internet via satellite.

Selon l’étude, il y avait 1562 satellites Starlink et 320 satellites One Web en orbite à la date de cette analyse. Et le nombre total de satellites devrait augmenter d'ici les années 2030. Nature Astronomy estime ce nombre entre 60.000 et 100.000 pour les prochaines années.

Les chercheurs ne tirent pas pour autant la sonnette d’alarme, mais veulent préparer le terrain : "avec le nombre croissant de satellites artificiels actuellement prévus, la fraction des images du télescope spatial Hubble traversée par les satellites augmentera au cours de la prochaine décennie et nécessitera une étude et une surveillance plus approfondies." En reflétant la lumière du soleil, les satellites augmentent les effets de la pollution lumineuse venue du sol. Le risque de rater des phénomènes astrophysiques rares et inconnus est donc de plus en plus grand, malgré la technologie de pointe de certains télescopes comme James Webb.

Derniers points importants : les télescopes terrestres sont, pour l’instant, moins concernés. "Pour les télescopes terrestres, on perd de l’ordre de 1 % des observations pendant la première et la dernière heure de la nuit", déclarent les chercheurs. Enfin, le télescope James-Webb est quant à lui épargné par ces problèmes, car il navigue à 1,5 million de kilomètres de la Terre, ce qui lui permet d’éviter tous ces ennuis.

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